ESOTERICUS

Blanche neige et l’alchimie spirituelle

Blanche neige et l’alchimie spirituelle

Préambule

Blanche Neige symbolise la jeune vierge ou granulation des alchimistes ; la minière de l’or. Les 7 nains ou gnomes sont les sept aspects de la matière minérale au travers desquels la Pierre évolue.

Blanche neige, sur ordre de la méchante reine est confiée au chasseur vert (l’acacia) pour que celui-ci la fasse mourir. Le prince charmant joue le rôle du mercure philosophal qui, uni avec la jeune vierge leur permettra d’avoir de nombreux enfants (la multiplication des poissons).

Cet article n’a pas la prétention d’analyser toute la richesse du symbolisme de ce merveilleux conte. Nous nous contenterons pour l’heure de faire le lien avec notre article sur le feu énergétique de nos dragons ainsi que l’article traitant des différentes phases de l’alchimie opérative dans la voie du cinabre.

Comme le mentionne l’ouvrage « Gammes du clavier baudelairien des correspondances Jean Richer » les planètes fondamentales décrivant le déroulement du Grand Œuvre sont en résonance avec les péchés capitaux tout comme le sont les 7 nains du conte des Frères Grimm.

Notre incarnation terrestre comme l’évoquait l’article d’Olivier sur le jeu de l’oie est un parcours initiatique à l’instar du combat mené par Blanche Neige.

Dans un premier temps nous analyserons uniquement les rôles des 7 principaux acteurs que sont Blanche Neige et ses 7 nains.

Nous y verrons que l’ordre et la hiérarchie des progrès à réaliser dans la voie initiatique concordent parfaitement avec les pratiques et enseignements de l’alchimie opérative, tels que transmis au fil des siècles.

Les acteurs

 

Blanche Neige l’Ange

Blanche Neige

Cette héroïne est en analogie avec notre être incarné. Elle est une partie de notre ange gardien déchu. Sa mission est de surmonter les accidents de son incarnation tout en domestiquant progressivement les 7 petits démons de son dragon symbolisés par les 7 nains.

Dormeur le saturnien paresseux

Dormeur

Est sous la domination du péché capital de la Paresse en liaison avec la planète Saturne. Blanche Neige va lui insuffler la vertu cardinale de la Force. Le règne de Saturne représente la première phase de l’œuvre au noir en alchimie opérative.

La paresse est le premier vice dont nous devons triompher : apprendre, travailler et commencer notre ascension de la pyramide de Maslow.

Simplet le Jupitérien gourmand

Simplet

Est sous la domination du péché capital de la Gourmandise en liaison avec la planète Jupiter. Blanche Neige va lui insuffler la vertu cardinale de la Tempérance. Le règne de Jupiter représente la seconde phase de l’œuvre au noir.

La gourmandise est le second vice dont nous devons triompher pour conserver un corps sain apte à héberger une âme saine.

Timide le Lunaire envieux

Timide

Est sous la domination du péché capital de l’Envie en liaison avec la Lune. Blanche Neige va lui insuffler la vertu cardinale de la Justice. Le règne de la Lune représente la fin de l’œuvre au noir en alchimie opérative.

L’envie est le troisième vice dont nous devons triompher. Nous devons assouvir nos besoins frustrations par de nobles motivations sans jalouser les biens ou succès d’autrui.

Grincheux le Martien colérique

Grincheux

Est dominé par le péché capital de la Colère en liaison avec la planète Mars. Blanche Neige va l’enjoindre à la Prudence vertu cardinale opposée.

Le règne de Mars marque la fin de l’œuvre au blanc la Pierre au blanc va abandonner son aliment lacté pour se sevrer au sel rutilant de Mars et teinter la chevelure de Vénus.

La colère est le 4ème vice dont nous devons triompher pour éviter les emportements nuisibles à l’empathie et à la sérénité.

Joyeux le Vénusien lubrique

Joyeux

Est sous la domination du péché capital de la Luxure en liaison avec la Vénus. Blanche Neige va lui enseigner  la première vertu théologale : la Charité. Le règne de Vénus marque le début de la coagulation de la Pierre.

La luxure est le cinquième vice à combattre. Nous devons apprendre à aimer pour donner sans nous contenter d’en tirer un plaisir personnel.

Atchoum le Mercurien avaricieux

Atchoum

Est dominé par le péché capital de l’Avarice en liaison avec la planète Mercure. Blanche Neige va lui faire comprendre que l’Espérance, seconde vertu cardinale l’emporte sur les jouissances matérielles.

Mercure symbolise le mercure solidifié ou Pierre au blanc.

L’avarice est le 6ème vice dont nous devons triompher pour ne pas être aveuglés par la jouissance illusoire des biens matériels que le messager Mercure ne nous permettra pas d’emporter dans l’au delà..

Prof le Solaire orgueilleux

Prof

Est sous la domination du péché capital d’Orgueil lié au Soleil.

Blanche Neige va lui insuffler la troisième vertu théologale : la Foi. Le règne du Soleil marque le couronnement de la fameuse Pierre Philosophale.

L’Orgueil est le septième et dernier vice à combattre. Nous devons apprendre l’humilité car la Foi est seule garante de la Sagesse.

La Foi permet de ne pas mépriser le prochain qui peut paraître provisoirement moins avancé que nous sur le chemin.

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Symbolisme du jeu de l’oie

Symbolisme du jeu de l’oie

Avertissement

Nous remercions Olivier pour nous avoir confié ce bel article sur la symbolique du jeu de l’oie. Nous attirons toutefois votre attention sur le fait que les éditeurs successifs de jeux de société ont apporté leur touche personnelle dans le choix des symboles voire dans leur ordonnancement. Nous n’avons pas retrouvé le tapis dont s’était inspiré l’auteur au moment ou il avait rédigé ce texte. Les discordances que vous pourrez déceler entre les illustrations dont nous avons cru bon d’orner le texte ne changent en rien la finalité et la portée ésotérique du jeu.

Le lecteur doit comprendre que la vertu de tout symbole est d’être fortement connotatif et que le fond doit toujours l’emporter sur la forme. Les différences constatées loin de nous perturber doivent au contraire nous encourager à méditer sur leur origine possible et les enseignements que nous pouvons en tirer. Nous avons tous des parcours et des cheminements différents sur le chemin mais ils ont tous le même but quels que soient les accidents et joies rencontrés sur nos parcours respectifs.

Introduction

Intrinsèquement, le jeu est un symbole de lutte contre la mort (jeux funéraires), contre les éléments (jeux agraires), contre les forces hostiles (jeux guerriers) ou contre soi-même (contre sa peur, ses faiblesses et ses doutes).

À l’origine, le jeu est lié au sacré et peut revêtir une fonction initiatique au-delà de son aspect ludique.

Ainsi, nous verrons que la tradition ésotérique considère le Jeu de l‘Oie comme un labyrinthe.

L’alchimiste FULCANELLI y décèle, quant à lui, l’un des recueils des principaux hiéroglyphes du Grand Œuvre.

La plus ancienne mention du Jeu de l’Oie remonte à la Cour des Médicis à Florence en 1580 même si certains datent son invention de la guerre de Troie (cf. note in fine) on note déjà sa présence dans les tombes égyptiennes.

A la Renaissance, on parle du « noble jeu renouvelé des Grecs » pour évoquer ce jeu de hasard populaire dont nous tenterons de montrer que les règles, å la portée des enfants, peuvent revêtir une signification plus subtile pour I ‘initié.

Un vieux mot français confirme le véritable sens que l’on doit accorder å ce jeu.

Il s’agit du verbe « oyer », entendre, d’où le nom d’« oye », d’oreille.

Le « noble jeu de l‘oye » peut donc devenir le jeu de I ‘entendement.

Le jeu

Le Jeu se présente sous la forme d’une spirale de 63 cases, enroulée vers I ‘intérieur et comportant un certain nombre de pièges.

On peut y voir symboliquement la reproduction imagée de l’existence humaine parsemée de pièges, d’événements heureux, de progrès et de luttes sans oublier la mort.

C’est donc å un véritable parcours initiatique auquel le joueur est convié, à une métaphore du cycle de la vie au centre duquel figure l’accomplissement de l’individu auquel le joueur parviendra selon le hasard des dés, contrairement au chemin de l’initié qui ne repose que sur le travail accompli sur un chantier toujours en construction.

Les règles du jeu de l’oie

 

L’oie dans l’histoire de la tradition

Avant de s’intéresser plus spécifiquement au Jeu lui-même et tenter d’en percer l’ésotérisme à travers l’étude de ses cases les plus emblématiques, il convient de s’attarder quelques instants sur le symbolisme de l’Oie.

En tant qu’oiseau, l’Oie est prédisposée à servir de symbole aux relations entre le ciel et la terre.

Sous sa forme sauvage, l’ensemble des civilisations lui ont accordé une forte connotation symbolique.

Si elle apparaît pour les chinois contemporains comme le symbole de la fidélité conjugale en raison de la régularité de ses migrations, elle est, au commencement, le symbole du signal, de la vigilance.

On peut ainsi se référer aux oies sacrées du Capitole à Rome, élevées autour du Temple de Junon, sensées pressentir le danger, et qui donnèrent l’alerte pour empêcher l’invasion des barbares gaulois.

En Égypte, les pharaons furent identifiés au Soleil (Râ) et leur âme fut représentée sous la forme d’une Oie, attribut du dieu Geb, dieu de la Terre appelé Le Grand Caqueteur parce qu’il avait produit l’Œuf Cosmique ou œuf primordial qui est cité dans Le Livre des Morts des Égyptiens comme l’œuf lumineux pondu par l’Oie Céleste et couvé à l’Orient.

Cet œuf était supposé renfermer I ‘architecture harmonique du monde comprenant à la fois le macrocosme et le microcosme.

Qualifié de chef de l’Ennéade, qui regroupe les neuf grands dieux de l’univers mythologique égyptien, Geb est souvent représenté avec une oie sur la tête.

De même, l’avènement d’un nouveau pharaon était notamment annoncé par un lâché de quatre oies sauvages aux quatre coins cardinaux afin que nul n’ignore le nom du nouvel élu.

Il est stupéfiant de noter que les égyptiens utilisaient I ‘expression « d’oie en oie » pour signifier la réincarnation, le passage de la mort à la renaissance, l’Oie accompagnant les âmes des défunts dans leur voyage vers l’au-delà.

On comprend donc que cet oiseau au plumage blanc immaculé soit progressivement devenu un animal solaire et qu’en Afrique du Nord une coutume encore vivace le sacrifie lors de la période critique du changement d’année.

On conclura sur l’Oie en observant la forme caractéristique de sa patte qui a pu évoquer les Maîtres Templiers dont la croix pattée de gueules est le symbole le plus connu qui a traversé les siècles, gravé ou sculpté dans la Pierre : elle ouvre ses extrémités aux quatre points cardinaux et ses quatre branches égales évoquent les quatre évangélistes ou les quatre éléments.

On le voit, l’Oie est un animal qui mérite attention par-delà l’image quelque peu désuète et simpliste que la sagesse populaire a assigné à cet oiseau de basse-cour même si Les Contes de la Mère l’Oie peuvent revêtir pour certains un caractère hermétique.

Principaux symboles du jeu

Le jeu comprend 63 cases. La  numérologie nous montre que 6 + 3 = 9 ; chiffre éminemment symbolique qui est par exemple celui de l’arcane de l’Ermite dans le Tarot et qui représente la recherche de la lumière intérieure.

Le chiffre neuf est le carré du nombre 3. Ce chiffre des trinités fondatrices se retrouve sur le Jeu de l’Oie et les volatiles sont disposés sur des cases de manière à faire allusion à des multiples de neuf.

La spirale du nombre d’or

Le Jeu se présente comme un tracé en forme de spirale labyrinthique à parcourir pour arriver à la Connaissance, à la Lumière.

Il nous faut examiner maintenant ces deux symboles.

À elle seule, la spirale mérite assurément un article complet tant cette figure est chargée de significations symboliques dans toutes les civilisations.

On simplifiera à outrance en retenant qu’elle évoque l’évolution d’une force et symbolise, pour les civilisations primitives, le voyage qu’accomplit l’âme du défunt après sa mort jusqu’à sa destination finale.

Elle est partout présente dans la nature, visible sur la coquille de l’escargot ou invisible sous la forme hélicoïdale de l’ADN au sein du génome humain.

La spirale plane que représente le Jeu de I ‘Oie s’apparente plutôt à un Labyrinthe qui fait retour à son centre en une involution pour aboutir à I ‘Eden de la dernière case représenté par le Jardin de l’Oie.

Le hasard des dés peut aboutir à faire un retour sur des cases antérieures et ainsi à régresser en un mouvement involutif.

Les deux sens de ce mouvement, involution et évolution, peuvent alors symboliser la mort initiatique et la renaissance en un être transformé.

Pour l’initié, la spirale permet de mieux comprendre la recherche initiatique : l’homme doit ainsi aller de l’extérieur vers l’intérieur pour revenir sur ses pas par le même chemin.

Labyrinthe de la cathédrale de Reims

Par définition, Le Labyrinthe, qui est représenté également sur la case 42, est le lieu où il est facile de s’égarer, de se décourager.

Originellement, c’est le palais crétois de Minos où était enfermé le Minotaure, monstre à corps d’homme et à tète de taureau d’où Thésée ne put sortir qu’à l’aide du fil d’Ariane.

Le labyrinthe est par essence le symbole de la complication, des difficultés et des épreuves du parcours initiatique que tout individu doit suivre dans la recherche du Soi, au centre de son être où s’effectue la seconde naissance.

Érigé comme système de défense, il protège un centre sacré réservé à l’initié, néophyte qui aura traversé avec succès les épreuves de l’initiation, qui se sera montré digne des Mystères et qui sera désormais lié par le secret. La transformation du Moi opérée au centre du labyrinthe, les alchimistes parleraient de transmutation, eux qui lui confèrent une fonction magique, marquera le passage des ténèbres à la lumière, la victoire du spirituel sur le matériel.

En définitive, le labyrinthe conduit également au centre de soi-même vers une sorte de sanctuaire, de temple intérieur et caché que les initiés construisent patiemment pour y accueillir leur corps de gloire.

Quelques symboles supplémentaires

Il serait vain et fastidieux, de prétendre analyser l’ensemble des cases et il peut être ludique pour chacun d’entre nous de se reporter au Jeu de l’Oie de son enfance pour identifier individuellement les symboles universels susceptibles de « lui parler » ; par exemple :

  • L’épi de blé de la case 53.
  • Les moissons de la case 43.
  • La pomme, fruit de La connaissance de la case 21 avec son pentacle central.
  • Le coq, emblème hermétique présent dès la deuxième case.

On pourra aussi utilement observer La ruche et ses abeilles de la case 40 qui peuvent symboliser la collectivité organisée, laborieuse et obéissant à des règles rigoureuses propres aux rites initiatiques.

Tout comme la vie terrestre, le jeu comporte de bonnes et de mauvaises cases. L’Oie en est le fil conducteur et ne figure que sur des cases positives.

Sa migration d’une région à une autre est pleine de surprises et d’embûches tout comme le chemin initiatique.

Si vous deviez douter encore du caractère ésotérique du Jeu de l’Oie, j ‘ai décidé arbitrairement de retenir quatre cases particulièrement symboliques pour notre démarche : le pont, le puits, l’escalier et la mort.

Le pont

Le Pont de la sixième case est la première difficulté à laquelle le joueur se trouve confronté mais c’est une case positive.

Symbole du passage spirituel de la terre au ciel, il permet de passer d’une rive à l’autre et image parfaitement le rite de passage périlleux qu’est celui de tout voyage initiatique.

Le puits

Le Puits de la case 31 est un lieu d’échange et de ressourcement à la fois physique et spirituel. C’est un lieu sacré dans toutes les traditions et il réalise, comme voie de communication, une synthèse des trois éléments : air, eau et terre.

Dans la Bible, c’est auprès d’un puits qu’ont lieu les rencontres providentielles, les pactes et les alliances.

Symbolisant également le secret, la dissimulation, notamment de la vérité, il devient pour de nombreux contes ésotériques l’image de la connaissance selon la formule : « la vérité est au fond du puits ».

Enfin, si l’on se penche au bord du puits, telle une lunette astronomique il reflété et relie les trois mondes : le ciel, la terre et les enfers.

De façon négative, il peut représenter un obstacle. Le Jeu de I ‘Oie y fait d’ailleurs tomber notre initié qui doit attendre la chute d’un autre joueur pour progresser dans le Labyrinthe.

L’escalier

L ‘Escalier de la case 39 est, quant à lui, le symbole de la progression vers le savoir, de l’ascension vers la Connaissance.

Il participe de la symbolique de l’axe du monde, l’axis-mundi, de la verticalité et de la spirale.

Pour autant, I’ Escalier se prête aussi bien à l’ascension quand on le monte qu’à la régression sur le chemin initiatique quand on le descend.

C’est tout le drame de la verticalité que le Jeu de l’Oie résume bien puisque le joueur tombant sur l’Escalier régresse de six cases.

Ces cases négatives rappellent au cherchant la difficulté de son entreprise qui nécessitera Vigilance et persévérance.

La mort

Enfin, La Mort de la case 58 représente l’ultime initiation avant d’achever le parcours terrestre.

Elle est la dernière épreuve à subir avant d’atteindre le Jardin de I ‘Oie que l’on identifiera au Paradis, à l’Eden ou à l’illumination en fonction des croyances de L’initié.

Ce n’est pas qu’une case néfaste puisque la règle du jeu impose de retourner sur la première case et donc de reprendre une nouvelle vie tel un éternel recommencement, une réincarnation sans fin que les bouddhistes nomment Samsara avant de pouvoir atteindre le stade ultime de l’illumination et de la paix intérieure du Nirvana.

Conclusion

En conclusion, on ne peut ressortir victorieux du Jeu de l’Oie qu’à la lumière de la connaissance. Il s’agit d’un chemin long et difficile, semé d’embûches, d’épreuves initiatiques que l’on se doit de parcourir seul.

Si l’objectif est d’arriver le premier à la dernière case, le jeu n’est pas pour autant terminé pour les autres participants. En effet, chaque joueur doit accomplir son propre chemin, affronter les difficultés et tenter de les surmonter avec l’aide des outils qui lui sont propres afin de parvenir au seuil de l’ultime case.

En définitive, le Jeu de I ‘Oie ne constitue pas une fin en soi mais un moyen.

Bouddha ne disait-il pas à I’attention de ses disciples : « Je t’ai montré le chemin de la délivrance, à toi de le parcourir. »

Note complémentaire sur le labyrinthe

En effet, pour certains, le Jeu de I ‘oie, en tant qu’archétype du labyrinthe, fait directement référence å la légende de Thésée et du Minotaure.

Selon la Iégende, Minos, Roi de Crète, envoya son fils Astérion en visite chez Egée, Roi d’ Athénes. Astérion fut tué accidentellement aux jeux et Minos, inconsolable et dans une grande fureur, ordonna qu’en réparation, tous les neuf ans, Egée lui envoie sept jeunes filles et sept jeunes gens qui

seraient donnés en pâture au Minotaure, créature hideuse au corps d ‘homme et à la tête de taureau.

Les soixante trois cases du jeu de l’oie pourraient ainsi faire référence à ce cycle du sept que multiplie le neuf.

 

Merci encore à Olivier pour cet article qui illustre bien que nous sommes en permanence entourés de symboles dont nous devons décrypter les analogies.

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Les grandes étapes du grand œuvre alchimique

Les grandes étapes du grand œuvre alchimique

Afin de nous doter d’un fil conducteur pour les développements qui vont suivre, il nous a semblé important de communiquer une synthèse préalable de la chronologie des phases de l’alchimie opérative dans la voie du cinabre.

La pré préparation

Elle consiste en la fabrication du Sel Philosophique. Son temps n’est pas décompté dans la durée du Grand Œuvre.

Il y a également lieu de se procurer du cinabre.

La préparation

Sa durée est de 2 mois philosophiques.

La mortification

La séparation

SOLVE

Sa durée totale est de 8 mois philosophiques qui se décomposent comme suit :

SOLVE I

La Mondification

Sa durée est de 1 mois philosophique.

La Putréfaction ou « l’Œuvre au Noir »

Sa durée aussi dénommée « Règne de Saturne » est de 5 mois philosophiques.

La « Décapitation du Corbeau »

Marque la transition entre SOLVE I et SOLVE II.

SOLVE II

C’est la Végétation ou « l’œuvre au Vert ». La couleur passe du gris (le règne de Jupiter) au vert (la végétation). Sa durée est de 2 mois philosophiques.

COAGULA

Sa durée globale est de 16 mois philosophiques qui se répartissent comme suit :

L’Albification ou « l’Œuvre au Blanc »

Elle dure 7 mois philosophiques c’est le règne de la Lune (ou de Diane).

La Rubification ou « l’Œuvre au Rouge »

S’échelonne sur 9 mois philosophiques qui se subdivisent comme suit :

La séquence au Jaune

Le règne de Vénus va durer 2 mois philosophiques.

La séquence à l’Orange

Le règne de Vénus va faire place au règne de Mars durant 4 mois philosophiques.

La séquence au Rouge

Durant ces 3 mois philosophiques qui marquent le règne de Mars, la Pierre va se teinter au rouge (Soleil).

La MULTIPLICATION

La première multiplication a une durée de 2 mois philosophiques qui marquent la fin des 28 mois philosophiques du Grand Œuvre.

Nous avons tous plus ou moins entendu parler des étapes simplifiées telles qu’illustrées dans l’image du bandeau ci-dessus :

  • Œuvre au noir
  • Œuvre au blanc
  • Œuvre au rouge

La chronologie mentionnée dans la colonne de gauche est plus détaillée.

La fontaine du soleil de Nice ci-dessus est une interprétation alchimique intéressante du processus alchimique (elle sera approfondie dans un prochain article).

La chronologie du grand œuvre suggère une analogie intéressante entre :

  • notre système solaire.
  • la fabrication de la pierre philosophale.
  • notre progression personnelle sur la voie initiatique.

Cette analogie nous fait passer successivement de :

  • La Terre (nous et notre corps physique, la materia prima de l’alchimiste).
  • Saturne (nos souffrances face aux permanentes épreuves de la vie).
  • Jupiter (notre travail plein d’espérances).
  • La Lune (l’acceptation « zen » de notre condition humaine et de nos 2 dragons ; voir notre article à ce sujet ).
  • Vénus (notre aptitude à rayonner d’amour et comprendre notre prochain).
  • Mars (nos combats pour progresser, tirer les enseignements de nos erreurs et transmettre nos acquits) .
  • Soleil (le but final, le corps de gloire tant espéré).

Nous noterons bien sur la présence de Mercure dans cette illustration de nos planètes « alchimiques » !

Mercure est le messager des dieux il symbolise notre âme et son évolution dans notre processus initiatique.

Mercure est aussi bien sur, et comme nous le verrons, un important composant de la materia prima du grand œuvre.

Une autre analogie fondamentale de l’alchimie est celle entre les planètes et les « sept métaux purs » qui sont : 

  • L’or associé au Soleil,
  • L’argent associé à la Lune,
  • Le mercure associé logique de Mercure,
  • Le plomb et Saturne (qui engendre le saturnisme),
  • L’étain associé à Jupiter,
  • Le fer associé à Mars,
  • Le cuivre associé à Vénus (voir les cheveux cuivrés de la célèbre Vénus de Boticcelli).

Nous noterons avec intérêt que la durée du Grand Œuvre est en analogie avec le cycle lunaire et le cycle menstruel de la femme.

 

Le nombre 28 combine les temps cycliques régis par les chiffres 4 et 7. 

 

Notre peau se régénère en 28 jours.

 

La Thora nous enseigne qu’il existe 28 lettres de la création, le tétragramme sacré YHWH est en analogie avec les 28 phalanges de nos deux mains, etc.

Publié par ESOTERICUS dans ALCHIMIE, 10 commentaires
Le triangle de Karpman

Le triangle de Karpman

Le Triangle de Karpman, est un outil inventé (dans les années soixante) par le psychologue dont il tire son nom. Son but est d’expliquer de fréquents problèmes relationnels.
Pour ce faire Karpman distingue 3 grands rôles :

  • Le Persécuteur : Il persécute en agressant, humiliant ou rabaissant la Victime.
  • Le Sauveteur : Il perçoit la Victime comme inférieure et lui vient en aide à partir d’une position supérieure.
  • La Victime : Elle se sent inférieure et va rechercher soit un Persécuteur soit un Sauveteur.

Tout le monde, à un moment ou à un autre de sa vie joue à ce Jeu psychologique, de manière inconsciente. Les rôles par contre, ne sont pas fixés, et l’on passe très facilement de la Victime au Persécuteur ou au Sauveur.

Dans ce Jeu toutefois, aucun des trois acteurs n’a envie de voir la situation changer ; chacun est satisfait de son rôle et en retire un intérêt personnel, créant ainsi un certain équilibre.

La Victime ne veut pas sortir de son rôle de victime, le Sauveur ne cherche pas vraiment à aider la victime, et le Persécuteur ne cherche pas non plus à enfoncer la victime, ils font tous semblant, comme dans une pièce de théâtre.

N.B : L’on retrouve également cette structure dans les contes dramatiques pour enfants :

Exemples :

  • Blanche-Neige, la méchante belle-mère, et le prince charmant.
  • Le chaperon rouge, le loup et le chasseur.
  • Cendrillon, sa famille et le prince…

Pour aller plus loin sur ce thème, vous pouvez consulter notre présentation Prezi© en cliquant sur le lien ci-dessous.

Triangle de Karpman

Présentation téléchargeable du Triangle de Karpman (pour ce faire cliquer sur les 3 points en bas à droite).

Article précédent : le feu énergétique de nos dragons

Publié par ESOTERICUS dans EMPATHIE - Ѱ, 0 commentaire
Le feu énergétique de nos dragons

Le feu énergétique de nos dragons

La vie ne dure que si nos dragons sont actifs

Ce titre nous explique aussi l’aspect terrifiant de ces mêmes dragons qui, dans le monde occidental, sont présentés comme l’ennemi numéro un de l’homme.

La chrétienté invite ses fidèles à terrasser ce dragon, à l’instar de Saint Michel et de Saint Georges.

En fait ces dragons asiatiques et occidentaux ne font qu’un. Le mieux que nous puissions attendre de notre existence avant notre « passage » est donc d’apprivoiser et domestiquer nos dragons intimes.

Une seule chose est certaine : quand nos dragons respectifs mourront, nous ne leur survivrons pas dans cette incarnation !

Plus un humain se situe (momentanément ou en permanence) sur les degrés inférieurs de l’échelle de Maslow, plus il est vulnérable à l’influence des arguments tentateurs de son environnement social et économique.

Il est ainsi le jouet inconscient de ses passions !

Nos passions sont les filles de nos motivations qui sont elles mêmes le fruit des 7 péchés capitaux et des 7 vertus.

 L’initié doit donc commencer par faire la connaissance de son dragon personnel pour pouvoir ensuite le domestiquer et enfin l’utiliser en parfaite connaissance de cause en fonction des orientations qu’il souhaite donner à son Karma lors de cette incarnation… Mais ceci est un autre débat !

En fait ce dragon qui nous est personnel présente deux corps étroitement imbriqués. Nous les désignerons sous les noms de dragon jaune et dragon rouge, ce qui nous semble conforme aux diverses traditions telles que nous les comprenons à ce jour.

L’image ci contre illustre le conflit permanent qui oppose en nous les 7 péchés capitaux aux 4 vertus cardinales et 3 vertus théologales.

Chaque péché s’oppose à une vertu, et nos agissements oscillent en permanence entre les deux comme un pendule, avec une plus ou moins grand amplitude.

Le dragon jaune :

C’est notre corps physique en analogie avec le soufre philosophal du cinabre. Ce corps à des besoins et des passions très matériels qui sont sous l’emprise des 4 péchés capitaux en lutte avec les 4 vertus cardinales.

Pour les alchimistes, c’est notre corps physique en analogie avec le soufre philosophal du cinabre. Ce corps à des besoins et des passions très matériels qui sont sous l’emprise des 4 péchés capitaux en lutte avec les 4 vertus cardinales.

Le dragon rouge :

Est en analogie avec le mercure des alchimistes, c’est à dire notre âme incarnée. Cette âme répond à des passions gouvernées par les 3 derniers péchés capitaux en lutte avec les 3 vertus théologales..

Les 14 pièges sur le sentier de la sagesse

Comme il est aisé de le comprendre à travers les articles sur les besoins motifs mobiles et motivations, tant que nous ne nous connaissons pas nous même, il nous est impossible de connaître les réelles motivations qui nous poussent à agir.

Nous sommes dès lors notre propre ennemi car les mobiles que nous évoquons pour justifier nos actions ne sont que le fruit de motivations (vices ou vertus) plus ou moins nobles.

En d’autres termes nous ne cessons de nous mentir à nous même !

Plus grave encore : nous courrons en permanence le risque d’être le jouet de manipulateurs (conscients ou inconscients) qui vont faire en sorte de transcender nos passions les plus viles pour assouvir leurs propres démons.

Les 14 pièges ne sont en fait que la mauvaise interprétation de nos motifs et mobiles (voir l’iceberg) des 7 péchés capitaux en lutte avec les 4 vertus cardinales et les 3 vertus théologales.

Tous sont trompeurs :

des actes d’apparente charité ne sont-ils pas la manifestation de notre orgueil ? Cet orgueil qui peut nous pousser à vouloir être reconnu comme charitable alors que ce n’est pas la véritable motivation qui nous pousse. Dans ce cas nous nous trompons nous même tout en trompant les autres.

Citons quelques exemples que l’on pourrait sans doute multiplier à l’infini.

  • Savons nous toujours reconnaître ceux qui nous flattent pour vivre à nos dépends ?
  • Ne confondons-nous jamais amour avec luxure ?
  • Quand nous dévalorisons l’intérêt d’un but à atteindre ; n’est ce pas le fruit de notre paresse voire de notre caractère envieux ou notre couardise ?

Tout ceci pour dire qu’un humain, qu’il soit initialement ou non un chercheur sincère, peut très vite se trouver manipulé ou s’auto corrompre au contact de ce qu’il vit dans le cadre de son groupe initiatique.

Le fait d’engranger du savoir peut conduire à engranger des honneurs. Ces honneurs peuvent exacerber un orgueil qui ne se manifestait guère auparavant.

La paresse ou l’appât du gain peuvent aussi conduire à abuser de la fraternité des autres.

En conclusion

Tant que l’homme est homme, tous ces risques sont inévitables.

Essayons de ne pas encourager un système ou des comportements propices à la propagation exponentielle de ces risques ; alors que notre but initiatique est totalement à l’opposé.

Il ressort d’observations communes avec quelques cherchants que j’ai eu le privilège de côtoyer qu’il est assez facile de « déceler » ceux qui, après quelques années de travail, semblaient avoir largement progressé sur le chemin des vertus cardinales.

La maîtrise du dragon jaune se manifeste ainsi à travers le fait qu’il nous est aisé de côtoyer des êtres qui privilégient la force à la paresse, la justice à l’envie, la prudence à la colère et la tempérance à la gourmandise.

Toutefois, il semblerait que les efforts accomplis dans ces domaines et les victoires qui les couronnent ont trop souvent tendance à créer des frustrations conscientes ou inconscientes qui se manifestent par une exacerbation des penchants liés à l’avarice l’orgueil et la luxure…

Les voies initiatiques n’auraient-elle pas tendance à être trop intellectuelles en négligeant l’aspect AMOUR alors qu’elles s’en défendent ?

Les difficultés rencontrées sur le chemin ne génèrent elles pas des doutes et un fléchissement de l’espérance qui se réfugie dans l’avarice des biens matériels ?

Le sentiment de devenir « plus savant » n’émousse t’il pas une Foi qui se mue en une espèce de certitude et génère de l’orgueil ?

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Comprendre les motivations

Comprendre les motivations

1. Le processus des motivations

L’homme n’est pas toujours libre d’agir à sa guise en exprimant ses motivations personnelles :

Elles sont ses MOTIVATIONS INTRINSEQUES.

Une grande partie de son comportement se trouve régie par des forces venant de l’environnement extérieur. Ces forces ont un effet de stimulation.

Elles sont ses MOTIVATIONS EXTRINSEQUES.

2. Les motivations extrinsèques

Les motivations extrinsèques sont les forces qui nous animent de l’extérieur.

Elles peuvent être :

  • actives (elles nous incitent à …) ;
  • ou restrictives (elles nous obligent à …).

Ces pressions sont d’ordre physique et social :

  • Les pressions physiques sont exercées par :
  • les éléments naturels : climat, cataclysmes, etc.
  • les éléments physiologiques : maladie…
  • les éléments sociologiques : urbanisme, conditions de travail…
  • Les pressions sociales sont exercées par :
  • l’environnement culturel : éducation, groupe, publicité, politique…
  • l’environnement professionnel : entreprise, syndicats…
  • l’environnement familial : conjoint, enfants, parents, amis

3. Les motivations intrinsèques

Du point de vue individuel, le comportement peut être expliqué de façon rationnelle ou affective :

De façon rationnelle :

Nous apportons une explication « politiquement correcte » pour notre entourage, c’est à dire une justification logique de notre acte : c’est le MOTIF.
Ce motif pourra être :

  • ponctuel (valable dans un seul cas),
  • social (valable par rapport aux autres).

 De façon affective :

Nous donnons une raison qui nous est propre, c’est à dire un prétexte sentimental à notre comportement : c’est le MOBILE.
Ce mobile pourra être :

  • temporaire : (fonction de l’humeur du moment),
  • personnel (valable par rapport à soi).

Par exemple l’achat d’un véhicule de luxe « tendance » pourra tout à la fois tenter de se justifier par :

  • MOTIF : Pour remplacer ma vieille voiture.
  • MOBILE : J’ai envie d’une voiture élégante.

 

 

Mais cette explication est superficielle :

Le motif et le mobile ne sont que la traduction,
l’expression indirecte de nos réelles motivations.

Pour comprendre pourquoi cette explication n’est que superficielle, nous devons réaliser que nos motivations sont :

  • Plus ou moins conscientes : nous ne sommes pas nous-mêmes totalement conscients de ce qui nous pousse à agir. Par exemple : beaucoup de parents aimeraient que leur enfant fasse tel ou tel métier. Ils donnent à cela beaucoup de raisons valables : bon métier, avenir assuré… Sont-ils conscients d’avoir peut-être souhaité faire eux-mêmes ce métier, sans avoir pu réaliser ce rêve.
  • Plus ou moins exprimables : même si nous les connaissons. Il peut par exemple être difficile d’exprimer que l’achat d’un véhicule puisse répondre à nos motivations de frimeur…

4. Les composantes de la motivation

 

 

 

Ce qui nous pousse à agir appartient pour une grande part au domaine de l’irrationnel, et se présente comme cet iceberg dont la partie apparente pourrait s’appeler « la raison » et la partie immergée : « l’affectivité ».

Or, cette affectivité guide notre comportement dans une très large part, et plus que de raison.

Les Techniciens de la vente ont depuis longtemps compris que l’être humain n’agit que sous le joug d’une ou plusieurs motivations simultanées, Ils les classifient par familles mnémotechniques.

Par exemple la méthode ‘’SONCAS‘’:

  • S ympathie
  • O rgueil
  • N ouveauté
  • C ommodité
  • A rgent
  • S écurité

Pour un vendeur Initié la méthode ‘’PASSION’’  ci-contre répond au septénaire.

Nous verrons plus tard qu’il est possible d’aller plus loin encore en exploitant la méthode de l’énnéagramme qui classifie les êtres humains en 9 familles.

Si l’on veut bien considérer attentivement les méthodes commerciales, « SONCAS » ou « PASSION » n’ont d’autre intérêt que de dissimuler pudiquement que nous n’agissons qu’à travers nos besoins désirs et motivations.

Nos véritables motivations sont les vices et les vertus qui en nous se combattent.

Il résulte de tout ce qui précède qu’un être qui n’a plus de besoins et qui se trouve dépourvu de toutes motivations n’est autre qu’un trépassé.

Plus de besoins, plus de passions, plus d’action, donc plus de vie !

C’est selon nous la raison essentielle pour laquelle le dragon asiatique est le charismatique symbole de vie. Mais ce dragon possède une autre face, s’il insuffle en nous le feu du Créateur qui est feu de vie, il est aussi, comme nous allons le voir, l’enveloppe symbolique de toutes nos passions.

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Les frustrations

Les frustrations

1. Origines des frustrations

L'origine des frustrations remonte à un stimulus qui se manifeste par l'intrusion d'un besoin ou d’un désir résultant d’une motivation intrinsèque ou extrinsèque.

Ce stimulus donne naissance à un état de tension.

Si le besoin engendré est satisfait, la frustration n'apparaîtra bien sur pas, par contre, elle naîtra si ce besoin ne peut pas trouver une source de satisfaction.

Lorsque par exemple, nous éprouvons un sentiment de faim, un repas évitera la frustration,  le maintien du jeûne donnera naissance à une frustration.

A la naissance de l'obstacle empêchant la satisfaction du stimulus, il est possible de trouver un but de substitution, qui évite de tomber dans la frustration. Dans notre exemple de la faim, le fait de fumer une cigarette peut représenter pour certains une substitution évitant d'éprouver une frustration consécutive à ce besoin de nourriture.

2. Comment les frustrations se manifestent-elles ?

Les frustrations peuvent se manifester de diverses manières qui sont de nature psychologique ou somatique :

  • agressivité directe ou indirecte (physique, verbale...) ;
  • régression (gaminerie, infantilisme...) ;
  • apitoiement sur soi ;
  • fixation corporelle (maladies psychosomatiques : ulcères, infarctus...) ;
  • autodestruction (suicide, mutilation...) ;
  • dévalorisation (cela n'en vaut pas la peine...) ;
  • politique de l'autruche (ne pas voir les problèmes, les refuser) ;
  • activisme (travailler tout le temps et avancer) ;
  • drogues physiques et spirituelles ; utopie :
    • hypertrophie :  idéalisation, exagération;
    • hyper analyse : intellectualisme (perte du sens du concret, fuite).

3. Les remèdes contre les frustrations

Les remèdes reposent tous sur des solutions ou des substitutions :

  1. Ne pas se créer de problèmes : être clair, objectif ;
  2. Faire parler : dégonfler la frustration en la laissant s'exprimer ;
  3. Changer le contexte ;
  4. Sublimation, idéalisation : faire ressortir la valeur de l'acte accompli ;
  5. Donner des compensations, de la considération, des signes extérieurs de richesse...;
  6. Mais surtout : supprimer l'obstacle (c'est à dire annihiler la frustration en satisfaisant le besoin).

Le dernier remède contre la frustration est souvent le grand dilemme de l’initié.

Ce remède résulte de la prise de conscience de la nature des passions qui génèrent nos frustrations. Il s'impose quand nous ne trouvons pas un but de substitution "convenable" pour l’assouvir.

C’est entre autres pourquoi, quel que soit notre niveau d’élévation spirituelle, nous devons hélas souvent succomber à des passions qui nous paraissent viles pour éviter les effets plus dévastateurs encore de frustrations induites.

Le maître doit savoir se créer des priorités d’action et apprécier quand et pourquoi il doit laisser volontairement le chien guider le maître !

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Les besoins et les désirs

Les besoins et les désirs

1. Les besoins

Les besoins ont un rôle essentiellement défensif et visent à un retour de notre être à la normale. Le fait de ne pas les satisfaire entraîne un douloureux sentiment de manque, susceptible de générer un état de frustration (voir ci après). Par exemple : l’absence de sommeil, la faim, la soif…

La réponse à ces besoins annule une insatisfaction, mais n’a pas d’effet moteur. A titre d’exemple, le fait de se réveiller le matin après une bonne nuit de sommeil n’est pas en soi motif à se lever.

Les besoins sont des facteurs d’insatisfactions répétitives :

  • Un besoin ne se satisfait pas une fois pour toutes…
  • Le manque se recrée de lui-même à partir d’un certain acquis.

2. Les désirs

Les désirs ont un rôle beaucoup plus offensif que les besoins. Il s’agit pour la personne d’acquérir un plus, de se développer (par exemple : se sentir responsable).

La réponse à ces désirs procure une satisfaction suffisante pour donner l’envie d’aller plus loin. Ils permettent de maintenir durablement une activité à un haut niveau en fonction du but poursuivi, grâce au plaisir que l’on en retire (exemple : le désir de créer pour un artiste).

Contrairement aux besoins, les désirs sont des facteurs de satisfaction.

Ils sont différents selon les individus. Par exemple : pour l’un, la sécurité prime tout, pour l’autre, ce sera l’intérêt au travail, etc.

Il faut bien comprendre qu’un même facteur peut, pour un même individu, répondre à la fois à un besoin et à un désir (par exemple : la gastronomie).

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La pyramide de Maslow

La pyramide de Maslow

1. Généralités

Ainsi que l’ont classifié divers psychosociologues, l’iceberg de l’âme humaine est hiérarchisé selon une pyramide ou une échelle (dite de Maslow) comportant 5 degrés.

Un homme, quel qu’il soit, cherche successivement et par priorité décroissante à satisfaire :

  1. Ses besoins physiologiques : faim, soif, sommeil.
  2. Ses besoins de sécurité : logement protection.
  3. Ses besoins sociaux : vie en société, appartenance à un groupe.
  4. Ses désirs psychologiques : se réaliser, être reconnu.
  5. Ses motivations spirituelles : surmonter la peur de la mort.

Pour pouvoir entreprendre avec des chances de succès un chemin initiatique, un être humain doit (fut ce provisoirement) avoir élevé sa vie sur le 5 ème barreau de l’échelle de Maslow.

C’est pourquoi (entre autres) les sociétés initiatiques exigent souvent des candidats socialement sereins et croyants en une puissance créatrice.

De ce fait, l’échelle de Maslow génère une véritable pyramide sociale.

Les sociétés initiatiques sont à juste titre considérées comme élitistes. Il ne faut surtout pas y voir une volonté « d’écarter les pauvres en richesses ou en instruction » mais simplement le fait que l’accession au cinquième degré de la Pyramide de Maslow implique que nos besoins matériels nous paraissent assouvis et que nos capacités intellectuelles nous aient permis d’obtenir un statut social apte à nous satisfaire.

2. Les pièges

Hélas le niveau des besoins matériels sociaux et psychologiques d’un être humain est profondément dépendant des déséquilibres engendrés par ses désirs et ses motivations.

Comme nous le verrons, ces déséquilibres sont générés par ce que nous appellerons le conflit des dragons. Ce conflit réside dans les difficultés que rencontre tout être qui cherche à « polir sa pierre » pour mener sa vie dans un état d’équilibre instable entre le vice et la vertu.

Un homme n’ayant pas assouvi sa soif de biens matériels ou qui doit lutter pour assurer le gite et le couvert de sa famille n’est pas dans des dispositions lui permettant de se consacrer à une spiritualité non dogmatique.

Certes nous ne devons pas lui ôter notre amitié voir notre aide si nous le pouvons (dans le respect des lois de notre pays et de nos devoirs envers notre famille) ; mais il n’a pas sa place dans un groupe initiatique authentique tant qu’il n’a pas trouvé un statut social apte à le satisfaire pleinement.

De même, comme nous l’avons tous (ou presque) désormais bien compris un homme solidement campé sur les trois premiers niveaux de la pyramide de Maslow et qui fait montre d’insatiables désirs psychologiques de pouvoir et/ou de reconnaissance par l’argent, ne saurait vivre une démarche spirituelle conforme à l’éthique spirituelle.

2. Maintenir notre vigilance

Nous devons aussi être conscients que nos positions respectives sur les degrés de la pyramide de Maslow ne sont pas immuables. Un cherchant aujourd’hui authentique pourra peut être régresser plus tard selon les aléas d’évolution de ses passions et de son contexte social… Nous y reviendrons en temps et heure.

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Pythagore : la vie du disciple

Pythagore : la vie du disciple

La dignité quotidienne de la vie profane de l’Adepte de Pythagore :

L’Adepte Pythagoricien est invité à poursuivre au dehors l’oeuvre commencée dans le Temple. Sa vie doit démontrer la primauté de l’âme sur le corps, la domination de la spiritualité sur la matière. L’initié doit se connaître lui même, et s’observer en permanence afin de se maîtriser. Pour l’aider dans ce sens, Pythagore conseillait le respect de certaines règles simples.

L’initié devant le monde :

« Le disciple de l’Ordre sait que ce bas monde n’est pas sa véritable patrie. Terre des douleurs et vallée des larmes, il n’est que l’endroit pénible où l’enchaînera un séjour passager : que sont quelques années en regard de l’éternité bienheureuse, à laquelle son âme est promise ? »

« L’on ne pourra emporter avec soi, au moment du grand voyage, ni argent ni biens ni tout ce qui fait la convoitise des hommes et vers quoi se rue l’aveuglement des profanes. Soyons donc détachés des choses périssables et n’envions point ceux qui bornent tous leurs efforts à les conquérir car un jour viendra où ils n’auront obtenu si chèrement que de vaines fumées. »

La psychostasie :

  • Chaque jour le disciple de Pythagore doit effectuer un double examen de conscience, une double pesée de son âme ou psychostasie.
  • Le matin, il doit faire son plan d’action pour la journée, et,

Le soir, faire son bilan pour voir ce qu’il en a réalisé. Voyons ce qu’en disent les Vers Dorés de Pythagore : « En sortant du doux sommeil, dit Porphyre dans son texte, tu dois d’abord réfléchir avec le plus grand soin aux différentes oeuvres que tu devras réaliser dans le courant du jour. Mais, le soir, ne laisse jamais le sommeil fermer ta paupière, sans que tu te sois demandé, en soumettant à ta raison les actions de la journée : « Quelles transgressions ai-je commises? Qu’ai-je fait? Quel devoir ai-je oublié ? Vérifie tous tes actes passés en commençant par le premier ; si tu trouves alors que tu as mal agi, adresse toi des reproches ; si tu as fait le bien, réjouis toi. »

La mémorisation et l’interprétation des rêves :

Les rêves sont considérés comme une porte ouverte sur le monde invisible, une communication possible avec les génies chthoniens qui vivent dans les cavernes. En rêve l’on peut percevoir aussi bien des vivants que des morts, les événements du présent, comme ceux du passé et du futur.

La proscription des meurtres d’animaux :

Le Dieu, générateur de la vie, ne peut se réjouir des horribles holocaustes que voulaient lui offrir le prêtres égarés, incapables de comprendre qu’on ne peut honorer la source de toute existence en immolant en son honneur la parcelle divine enclose en chaque créature, c’est à dire le souffle, principe même de la vie.

La conduite des travaux rituels :

Le feu sacré :

Le feu est l’adjuvant obligé de toutes les cérémonies rituelles. Il est le lien avec les Forces d’En-Haut et il établit le contact avec elles. Il sacralise le lieu dans lequel une cérémonie doit se dérouler. Son usage, quoique moins solennel est perpétué par la plupart des ordres initiatiques.

L’eau lustrale :

Les disciples présents dans le Temple Pythagoricien étaient aspergés, au moyen de palmes trempées dans l’eau lustrale que contenaient des urnes disposées dans le Temple. L’eau est en analogie avec la substance primordiale, la mère de toutes choses, elle peut donc purifier aussi bien le corps terrestre (Sôma) que l’âme du disciple.

L’usage de l’eau lustrale est toujours très vivant dans de nombreux rites religieux (bénitiers, fonts baptismaux, goupillon, etc…).

Les purifications :

Les cérémonies, depuis leur ouverture jusqu’à leur clôture étaient rythmées par des chants et musiques sacrés. L’adepte pouvait ainsi mettre son taux vibratoire en harmonie avec le chant des sphères célestes. Une purification complémentaire était due à l’encens dont les effluves permettent de mettre l’atmosphère du Temple en harmonie avec des longueurs d’onde bien précises. De plus, l’encens purifiait les lieux tout en stimulant les voies respiratoires auxquelles nous avons vu que l’âme est rattachée.

Les vêtements rituels :

Les vêtements du disciple doivent rappeler la pureté de son cœur et la transparence de sa conduite. Quel que fut leur degré d’avancement dans l’Ordre Pythagoricien, tous les disciples, du plus ancien au plus jeune portaient le même vêtement rituel de couleur blanche.

Cette vêture rappelait également que tous les Frères étaient égaux et vibraient tous dans la communion d’une même pensée tout au long de la cérémonie.

Les Cérémonies rituelles :

Le réveil matinal du disciple Pythagoricien était rythmé par les saisons et donc, par le Soleil. Chaque matin, le salut au Soleil débutait les travaux du jour, après la psychostasie et la mémorisation des rêves.

Les travaux rituels étaient rythmés par le maillet qui accordait ou retirait l’autorisation de parler… Seul le Maître faisait face à l’Orient.

Les usages liturgiques :

L’entrée dans le Temple et la circulation se faisaient toujours du côté droit, solaire, positif, impair et divin. Les Pythagoriciens pratiquaient le rite de la chaîne d’union, les déambulations circulaires, etc…

Les repas rituels :

Le Pythagorisme affirmait avec force que les repas pris en commun développent l’amitié et la fraternité entre les convives. Les disciples aimaient à rompre le pain ensemble. Les tables ne pouvaient pas être occupées par plus de dix convives, et la nature des repas était effectivement frugale, c’est à dire à base de fruits et de mets uniquement issus du règne végétal, à l’exception des fèves, dont l’usage était interdit au disciple Pythagoricien.

Les initiations :

Le néophyte était astreint à des interrogatoires, des purifications, et des veilles solitaires dans une caverne. S’il surmontait toutes les épreuves, il était ensuite admis au premier degré des initiations. Les initiations successives étaient au nombre de quatre :

  • Le premier degré : Acousmatique ; était dédié à la découverte des origines de l’âme ;
  • Le second degré : Mathématikoi ; marquait l’étude des mathématiques et des arts ;
  • Le troisième degré : Sébastikoi ; marquait l’accès à l’essentiel des Grands Mystères ;
  • Le quatrième degré : Politikoi ; intégrait le disciple au rang de dirigeant de l’Ordre.

Conclusion :

D’une manière générale, l’Enseignement de Pythagore apporte à ses adeptes un éclairage sur son destin futur, éclairage que l’on peut résumer par le mot d’espérance. Hommes et femmes sont admis à l’enseignement qui ne doit pas être fermé à la moitié du genre humain, car chaque âme est appelée à évoluer.

« Si tu as été pieux du fond du cœur, tu ne souffriras aucun mal après la mort et ton âme sera immortelle » disait le Pythagoricien Epicharme…

Cette immortalité de l’âme est la juste compensation posthume des épreuves de la vie terrestre, elle réparera ce que le monde a encore d’imparfait, car notre existence terrestre n’est qu’un épisode dans l’évolution spirituelle de l’homme.

La tradition Pythagoricienne ne présente pas de dissonance profonde avec la plupart des traditions, si l’on excepte le fait qu’elle s’interdit la pratique de la magie. Elle est par ailleurs très proche des religions dont elle ne se sépare que par trois faits marquants :

  • le disciple est invité à vérifier l’exactitude des dogmes par le fruit de son travail ;
  • le cycle des âmes y est abordé de manière beaucoup plus précise ;
  • la notion « d’enfer » est clairement située à l’intérieur même de la vie terrestre.

Ces articles, nécessairement limité en durée, ne saurait dresser un tableau intégral des enseignements de Pythagore, nous espérons toutefois qu’il soit suffisamment objectif et clair pour motiver les nécessaires travaux complémentaires en suggérant au chercheur motivé les pistes essentielles qu’il devra parcourir.

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