Cette page comme son nom l'indique est destinée à lister de nombreux symboles qui à eux seuls peuvent justifier de leur consacrer un grand article.
Vous ne pourrez donc y trouver que quelques éléments de réflexion arbitrairement choisis par le contributeur.
Vous pouvez les classer au moyen des flèches de la première colonne de gauche. Vos suggestions sont les bienvenues.
Désignation | Illustration | Description |
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Anubis | Protège l'entrée des Temples et des tombeaux, comme un Cerbère impitoyable. Anubis est aussi le protecteur des embaumeurs. | |
Baphomet | Idole ou symbole ? Ange ou démon ? Symbole alchimique des Templiers ? Le débat n’est pas tranché mais ce Baphomet a sans conteste servi de prétexte à Philippe le Bel pour dissoudre l’Ordre du Temple. Le Baphomet s’est d’abord trouvé chez les hermétistes et les gnostiques du monde méditerranéen et moyen-oriental (aussi bien chrétiens que musulmans) avant d’être ramené de Palestine en Europe par les Templiers. Personnage ailé, cornu et pourvu de seins au portail de l’église Saint-Merry, représenterait l’Esprit soi-même, la Sophia des gnostiques (le Saint-Esprit, troisième terme de la Trinité catholique). |
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Barque | La barque est un symbole qui traduit la fin d’un cycle et le passage vers le cycle suivant. En Égypte, la barque solaire est la barque dans laquelle circule Rê tout au long de son périple nocturne et diurne. Seth est placé à l'avant de la barque afin de défendre Rê contre le serpent démon Apophis qui menace le déroulement paisible du rituel du lever et du coucher du soleil. Chaque matin Apophis est vaincu mais étant indestructible il renaît sans cesse. La barque peut évoquer aussi bien le berceau que le cercueil. C’est le moyen de transport qui permet d’affronter les tempêtes de la vie et de ses passions. La barque prend aussi la forme de l’arche de Noé qui permit au monde de renaître après le déluge. L’expression « bien mener sa barque » est aussi très significative d’un passage réussi. |
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Caverne | La caverne est le lieu symbolique dans lequel vivent en permanence les non-initiés. La symbolique du mythe de Platon est bien connue des philosophes. Depuis la haute antiquité l'on enseigne que l'initiation est une progression qui comprend des marches successives. Cet escalier permet de se rapprocher progressivement de la grande Lumière spirituelle de la connaissance. Notre illustration de Kunrath montre un apprenti à la première marche, un compagnon à mi-course et un maître qui a dépassé la septième et dernière marche. Il peut désormais s'enfoncer dans le couloir secret au bout duquel la divine Lumière solaire commence à lui apparaître. |
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Chêne | Arbre sacré dans de nombreuses traditions. Il attire la foudre et évoque la puissance la force et la longévité. Arbre dont le bois et les fruits (glands) sont riches en potassium ce qui en fait un précieux contributeur dans la fabrication du sel philosophique des alchimistes selon la formule du Pape Jean XXII. Les glands ont une image fortement connotée sur de nombreux plans : |
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Coq | Symbole solaire : Son chant annonce en toutes saisons le lever du soleil. C’est un guetteur de confiance pour sa vigilance et sa persévérance. Son courage au combat est bien connu. De nombreuses traditions l’associent à Hermès et lui attribuent un rôle de psychopompe notamment pour les initiations qui « permettent de mourir à une vie ancienne pour entrer dans une nouvelle ». Accompagnant Hermès, il parcourt ainsi les trois niveaux du cosmos de l’enfer au ciel. Pour l’alchimie, cet animal qui chante même sur un tas de fumier symbolise les trois grandes phases du Grand Œuvre : Sa présence au sommet des clochers symbolise la prépondérance de la vie spirituelle. |
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Croix Ankh | La croix ansée est le symbole de millions d'années de vie future. Son cercle est l'image parfaite de ce qui n'a ni commencement ni fin : il représente l'âme qui est éternelle parce qu'elle est issue de la substance spirituelle des Dieux ; la croix figure l'état de transe dans lequel se débattait l'initié, plus exactement il représente l'état de mort, la crucifixion de l’élu et, dans certains temples, l'initié était couché par les prêtres sur un lit en forme de croix. | |
Feu | Selon Plutarque : « Le feu est un être animé ; il se meut et il se nourrit de lui-même. Par sa flamme brillante, il met toutes choses en lumière. Il éclaire tout. Mais c’est surtout lorsqu’on l’éteint qu’il montre sa puissance. Non certes, il ne manque pas d’un principe vital : car il crie, il parle, il se défend comme une créature vivante, qu’on veut faire périr par la violence. […] La lampe allumée est l’image du corps qui enveloppe notre âme. La flamme lumineuse en figure celle-ci, elle se trouve au-dedans. […] ». La devise de Virgile "Deos numerus impare gaudet" signifie qu'en matière initiatique les dieux aiment les nombres impairs. Les feux sont placés en équerre formant ainsi le signe rituel NETER. On n'éteint pas un feu par le souffle d'une expiration car cette dernière porte les rejets des matières impures de notre corps. |
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Grenade | Chez les anciens, la grenade était le symbole essentiel de l’amour dans toute sa plénitude. Une fois enlevée dans les enfers par Pluton (Hadès), Proserpine (Perséphone) partage sa couche et il lui fait manger des grains de grenade ; dès lors, lorsqu’elle sera rendue à la lumière, lorsque sa mère la déesse Cérès (Déméter) aura recouvré sa fille, le simple fait d’avoir mangé de ce fruit retiendra à l’avenir la jeune déesse plusieurs mois de l’année dans les sombres demeures du sein de la terre. La grenade ouverte de notre illustration répond au nombre d’or en affichant son pentagramme de pépins rouges bien mûrs. Le fruit ne s’ouvre que lorsque les pépins sont parvenus à maturation. Les pépins sont aussi en analogie avec les granulations de l’œuvre au noir alchimique qui saignent progressivement la quintessence (le sang du dragon). |
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Miroir | Le miroir nous permet de méditer sur la vue de notre plus grand ennemi. Dans ce célèbre tableau du Titien, nous pouvons voir la belle Laura Dianti devant deux miroirs. Dans l'un des deux sont reflétés les objets tentateurs d'un luxe stérile (bijoux, parures, etc.). Dans le second elle s'observe elle même pour que sa psychostasie lui révèle si elle a cédé à cette tentation. Nous voyons bien ici les degrés ascendants de l'approche du divin à travers le symbole. |
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Neter | Selon Schwaller de Lubicz : « Les Neters sont les Puissances causales (premières et secondes) de tout ce qui se manifeste dans l’univers ; ils en sont les principes, les agents et les fonctions. [..] Les Neters étant l’expression des Qualités et fonctions de la Puissance divine, leur hiérarchie ne peut être définie que par le caractère plus ou moins spirituel ou matériel, universel ou particulier, absolu ou relatif, de la puissance ou de la fonction considérée. […] ».
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Orfraie | L'orfraie est aveuglée par la lumière et la refuse. Représente l'état du profane, de l'être non initiable, qui, malgré les flambeaux, les bougies allumées et une paire de lunettes refuse de reconnaître la réalité de la Lumière initiatique. |
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Scarabée | Khepra, le scarabée sacré, n'a pas de femelle ; pour engendrer sa progéniture, il façonne une boule faite de fiente de mouton ; en elle gestera sa semence ; cette boule, il la roule de l'orient vers l'occident avec ses pattes postérieures ; ainsi ne se détourne t'il point de l'Orient. De la même manière, la Terre se meut à l'inverse du cours apparent des astres ; car, autre est l'apparence, autre est le mouvement réel. Le scarabée enterre sa boule pendant la durée exacte d'une lune ; et, couvée par la terre maternelle, sa progéniture prend forme vivante au sein de ce fumier. Alors, sans perdre un jour, il déterre la boule et la jette dans l'eau ; quand elle s'ouvre dans cette eau, sa progéniture en sort, comme Râ, le matin, surgit hors du nou, eau primordiale de Nout, la nuit céleste. Or ce scarabée est noir, comme les ténèbres qui sont au commencement de toutes choses ; il a sur ses pattes autant de doigts que les trente jours du mois solaire. |
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Signe de foi | Ce signe toujours largement pratiqué de nos jours se fait depuis la plus haute antiquité comme en atteste cette statue du Pharaon Horembeb au Musée du Caire. Il se pratique en plaçant son bras droit en équerre les doigts joints sous le cœur. Le bras gauche le long du corps. |
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Sphinx | Il montait la garde pour écarter les dangers notamment aux portes du désert. Le sphinx est le plus souvent tétramorphe. Il a un visage d'homme (ange) des ailes d'aigle, des flancs de taureau et des griffes de lion. Une analogie s'impose avec les symboles des 4 évangélistes. - L'aigle se Saint-Jean. - Le taureau de Saint-Luc. - Le lion de Saint-Marc. - L'ange de Saint-Matthieu. |
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V.I.T.R.I.O.L. | V.I.T.R.I.O.L ne doit pas être confondu avec l’acide chlorhydrique même si ce dernier peut évoquer la noirceur de la Chouette ce personnage des Mystères de Paris d’Eugène Sue qui ne se déplaçait jamais sans sa bouteille de vitriol pour accomplir ses basses œuvres. L'acronyme V.I.T.R.I.O.L. se décrypte en latin : « Visita Interiora Terrae Rectificando Invenies Occultum Lapidem » et se traduit par« Visite l'intérieur de la terre et, en rectifiant, tu trouveras la pierre cachée ». Dans la pratique alchimique il désigne essentiellement le sel philosophique ; les « loups gris très avides » dont l’anagramme est le « vitriol pur des sages ». En matière d’ésotérisme initiatique il évoque tout comme la caverne le processus qui consiste à se reconstruire en prenant progressivement conscience de sa véritable nature et de son lien indéfectible avec le monde divin. |