ESOTERICUS

Le symbole : <br> Qu’est-ce ? Comment l’utiliser ?<br> Son utilité…</br>

Le symbole :
Qu’est-ce ? Comment l’utiliser ?
Son utilité…

Qu’est-ce qu’un symbole ?

Le symbole est un faisceau d’information qui permet au cherchant d’accéder à une convergence progressive entre son monde matériel et le monde « impalpable ».

Le symbole peut être naturel, artificiel ou composite.

  • Naturel : la grenade, le pélican, le cinabre, etc.
  • Artificiel : le carré, le point, le pentacle, etc.
  • Composite : le sceau de Salomon (qui se compose de deux triangles) ; le symbole alchimique du mercure qui se compose d’un demi-cercle surmontant un cercle au-dessus d’une croix ; etc.

N.B. : la croix est, elle aussi un symbole composite faite d’un trait vertical et d’un trait horizontal…

Selon R. Emmanuel dans son livre "Pleins feux sur la Grèce antique" :

"Quant au symbolisme son étude sérieuse me permettra de retrouver les vastes connaissances amassées par les peuples antiques au cours de millions d'années et transmises par le truchement du symbole.
Le symbolisme permet de transmettre à travers le temps une foule de vérité qui, sans lui, seraient balayées par les guerres, les destructions, les révolutions ou encore profanées par les matérialistes. Les symboles ont une portée internationale ; la meilleure preuve est qu'ils sont compris par tous les peuples du monde ; en résumé, le symbole reste dans le temps le témoin immuable de la vérité."

À quoi sert le symbole ?

Son but n’est pas de cacher mais de refléter le monde invisible.
Le Zohar (ou Livre des splendeurs des cabalistes) le définit comme suit :
" Ce qui est visible est le reflet de ce qui est invisible".

Isha Schwaller de Lubicz dans son merveilleux livre Her-Bak Pois Chiche précise :

« Le symbole est la forme vivante d’une loi. Le symbole est une langue de Sages qui connaissent les rapports analogiques du visible et de l’invisible et enseignent l’abstrait par le concret. Pour accéder à cette langue, il faut accepter une formation progressive qui est la montée vers le Temple. »

Si nous utilisons des symboles, ce n’est pas pour cacher les choses, mais tout simplement, parce qu’il n’y a pas moyen de faire autrement.
Pourquoi n’y a-t-il pas moyen de faire autrement ? :  Parce que notre langage est limité.

Les mots ne peuvent exprimer que certaines vérités, et la vérité initiatique est au-delà des mots, des pauvres mots dont nous nous servons si souvent qu’ils sont usés comme des oripeaux.
Si nous parvenons à le comprendre vraiment nous pourrons commencer notre quête, autrement dit, la route qui s’ouvrira devant nous sera illimitée, et nous conduira aussi près de la Vérité que notre humanité actuelle et notre persévérance nous le permettront.

Le but des symboles n’est pas de cacher. Leur but est de sélectionner ceux qui sont dignes de ces secrets, c’est à dire qui n’en abuseront pas pour des motifs égoïstes. Il n’y a jamais eu, dans aucune tradition, une volonté de cacher quoi que ce soit de la Sagesse. L’énigme, n’est pas en la chose, mais résulte de notre intelligence, de notre pureté morale.

Le Symbole est infini. Mais nous n’en prenons progressivement au jour le jour, que ce qui est à notre portée. A mesure que notre capacité mentale croit, le Symbole nous enrichit de plus en plus.

Un symbole doit s’intégrer et non pas se comprendre rationnellement. Il ne doit pas seulement donner matière à réflexion, mais faire partie de nous même. Il doit être dans notre cœur, plus encore qu’en notre cerveau.

Tout comme il est possible d’apprendre le solfège sans devenir un artiste musicien ; on peut lire des quantités de livres, colliger des fiches (comme nous le faisons sur ce site), sans pour autant être à même de nous en imprégner.

Cette intégration sur-rationnelle du symbole, est la véritable initiation.

Comment intégrer le symbole ?

Grave problème : il y a certainement là une grâce particulière. Ne nous leurrons pas, les vrais initiés sont rares. Mais, même si l’on ne fait que de faibles progrès dans l’Art, ces progrès ont des conséquences heureuses pour toute notre existence. Quelques pas et progrès suffisent à nous rendre plus épanouis et illuminer de joie notre vie humaine. Le vrai bonheur est de pouvoir faire son examen de conscience chaque soir et de conclure que nous avons compris et assimilé quelque chose de nouveau.

Pleins feux sur la Grèce antique
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La Fontaine du Soleil de Nice<br> Un monument alchimique</br>

La Fontaine du Soleil de Nice
Un monument alchimique

Un des grands attraits de l’art royal est de nous permettre de décrypter les monuments et œuvres d’art pourvu qu’ils aient été créés par des artistes ayant dédié leurs œuvres à la spiritualité.
Voyons comment la voie initiatique nous permet de voir et apprécier notre fontaine du soleil "nissarde" sous le prisme de nos enseignements.

Avant de conclure, nous aborderons successivement une présentation profane de ce monument puis un décodage alchimique des bronzes de la fontaine, puis du héros central Appolon.

La fontaine à travers les yeux d’un guide de tourisme Internet

 

Le site Internet "Montmartre Secret" nous la décrit à merveille :

"Réalisée entre les deux guerres par Alfred Janniot, un des grands sculpteurs du XXème siècle, elle dut attendre 1956 pour être installée et connaître les affronts de la bien-pensance niçoise.
L'Apollon fut surnommé par des Niçois goguenards "la 4 CV" voiture très populaire à l'époque et pour laquelle le dieu semblait faire de la publicité avec les 4 équidés qui le couronnaient.
D'autres Niçois (surtout Niçoises) scandalisés par la taille des attributs génitaux coururent chez le maire, pétition en mains pour que l'objet impudique fût enlevé.
Le sculpteur tenta de les amadouer en réduisant l'objet du délit à coups de ciseau et de burin, ce qui inspira aux moqueurs un nouveau surnom pour le colosse amoindri "le puceau".
Malgré cette réduction humiliante l'Apollon resta de marbre.

L'opération s'avéra inutile, le sexe restait trop gros pour être avalé par les prudes Niçois. Les bronzes furent relégués au centre d'épuration des eaux et l'Apollon commença son errance dans la ville. Il stationna d'abord dans l'atrium de la mairie.
Las ! Les employés municipaux se sentirent outragés et ils obtinrent le départ de l'intrus qui termina son périple dans le stade Charles Ehrmann.
Ce n'est qu'en juin 2011 qu'il revint au centre de la Fontaine du Soleil. Nice supportait mal d'être montrée du doigt dans les expositions consacrées à Janniot, mondialement reconnu, pour être la ville qui avait démonté un de ses chefs d’œuvre !

Le Dieu a retrouvé sa place, au centre du bassin, entouré des bronzes restaurés. Janniot avait été encouragé par Bourdelle à persévérer dans la voie qu'il avait choisie, celle de la tradition classique. Ainsi peut-on trouver quelque parenté entre son Apollon et le David de Michel-Ange ou le Neptune de la fontaine de Florence. 
Haut de 7 mètres, le dieu ne craint personne et regarde avec curiosité les Penseurs de Plensa perchés sur leurs mâts.
Légèrement déhanché, il tourne le dos à la mer. On peut penser qu'il vient de se plonger dans les eaux turquoise et qu'il tient nonchalamment sa serviette de bains contre sa jambe.
Les cinq divinités-planètes qui entourent Apollon sont : Gaïa (la Terre), Mercure, Mars, Saturne et Vénus. 

Gaïa la Terre porte un enfant entre ses bras et une chouette sur son épaule. Elle est la déesse-mère, ancêtre des dieux.

La Terre est la planète des hommes... La chouette de la Sagesse, leur rappelle-t-elle qu'il est temps d'en prendre soin et de la respecter ? 
La déesse est accompagnée d'un taureau qui semble veiller sur elle et qui évoque l'arrivée d'Europe portée par l'animal jusqu'aux rives grecques

Mercure nonchalant sur son cheval ailé regarde le soleil. Ce dieu multi-cartes patron des commerçants, des voyageurs, des voleurs, des médecins (ce qui n'a pas empêché un certain Médecin, maire de la ville, de le mettre au rebut) est aussi le messager des dieux.
Tourné vers Apollon, il semble se dorer au rayonnement solaire...

Mars le poing tendu entraîne à la force du bras son cheval sauvage.

Saturne court à côté du taureau. Il est tourné vers Mars, son voisin belliqueux qu'il ne semble pas craindre.
Sa main protège son visage des rayons de mars et Appolon.

Enfin Vénus fille de Gaïa jaillit de l'eau sur son dauphin. Elle tient délicatement ses longues tresses et tourne le dos à Apollon."

Notons que Mercure est le seul à regarder Apollon.

Nice place Masséna Fontaine du Soleil face
Nice place Masséna Fontaine du Soleil arrière

L'allégorie alchimique des 5 bronzes de la fontaine :

Saturne

Le taureau qui court aux côtés de Saturne nous annonce le début de l’œuvre au noir. L’athanor devant être maintenu à l’abri de la lumière nous explique pourquoi Saturne protège son visage.

Gaïa la Terre

Il n’aura pas échappé à nos yeux d’initiés que Gaïa offre son enfant à l’eau de la fontaine. Cet enfant est à mettre en analogie avec une granulation ; fruit de l’union du ternaire soufre mercure et sel qui vient retomber dans l’eau de l’athanor en fin de mondification. La chouette nous rappelle que le premier but de cette granulation est de tendre vers l’initiation lunaire de l’œuvre au blanc.

Vénus

A l’instar de celle de Boticelli, notre Vénus de la place Masséna sort de l’eau. Nous sommes en phase coagula. La granulation qu’était Jonas était « recrachée » par la baleine, notre Vénus est accompagnée d’un dauphin. Ses tresses que l’on peut présumer blondes augurent de l’imbibition de sel rutilant qui devance celle de la quintessence.

Mars

Mars, qui symbolise la quintessence nous rappelle en maîtrisant son fougueux destrier que le feu secret de l’alchimiste doit respecter les justes dosages de sel philosophique puis de quintessence.

N’oublions pas que le cheval est le symbole de l’intelligence divine dans les mondes supérieurs.

Pour nous simples mortels il est le symbole de notre corps astral, ce corps qui enferme notre égo ; et qui se trouve de ce fait à l’origine de toutes nos pulsions. Mars nous indique donc que l’initié ayant blanchi sa pierre doit finir de maîtriser ses passions

Mercure

Enfin, notre messager des dieux symbolise ce feu secret des alchimistes, cette inspiration divine qui va guider le grand œuvre. Il puise son énergie dans la couronne d’Appolon qu’il est le seul à regarder.

La statue d'Appolon

Faut-il voir un hasard dans le choix du sculpteur d’avoir donné à ce Dieu de marbre une stature de 7 mètres ?

Appolon est le but final de tout initié, la pierre au rouge, apte à transmuter le vil métal.

Sa couronne solaire nous le rappelle si besoin était.

Il est bien sûr au centre du cercle de la fontaine dont il est en quelque sorte le logos.

Ne nous méprenons pas sur les 4 chevaux encerclés par sa couronne. Ils ne sont autres que les 4 chevaux de l’apocalypse de Jean.
L’adepte qui a su domestiquer ces 4 chevaux pour les enfermer dans son cercle détient bien les secrets du grand œuvre.

Hélas le marbre blanc nous oblige à imaginer les couleurs des équidés.

L’un est noir ; nous l’avons domestiqué durant l’œuvre au noir.

Un autre est vert ; il symbolise le frais de grenouilles de l’alchimiste durant le blanchiment de la pierre.

Le cheval blanc est la pierre au blanc qui symbolise le succès de Gaïa qui a offert son enfant sous le regard protecteur de la chouette lunaire.

Enfin, le quatrième est rouge comme la quintessence et la pierre philosophale.

Le sixième chapitre de l'Apocalypse :

"Alors j’ai vu : quand l’Agneau ouvrit l’un des sept sceaux, j’entendis l’un des quatre Vivants dire d’une voix de tonnerre : "Viens ! "

Alors j’ai vu : et voici un cheval blanc : celui qui le montait tenait un arc, une couronne lui fut donnée, et il sortit vainqueur, pour vaincre à nouveau.

Et quand il ouvrit le deuxième sceau, j’entendis le deuxième Vivant qui disait : "Viens !"

Alors sortit un autre cheval, rouge feu ; à celui qui le montait il fut donné d’enlever la paix à la terre, pour que les gens s’entretuent, et une grande épée lui fut donnée.

Et quand il ouvrit le troisième sceau, j’entendis le troisième Vivant qui disait : "Viens ! " Alors j’ai vu : et voici un cheval noir ; celui qui le montait tenait à la main une balance.

Et j’entendis comme une voix au milieu des quatre Vivants ; elle disait : "Un denier, la mesure de blé ! Un denier, les trois mesures d’orge ! Ne fraude pas sur l’huile et sur le vin !"

Et quand il ouvrit le quatrième sceau, j’entendis la voix du quatrième Vivant qui disait :  "Viens ! "

Alors j’ai vu : et voici un cheval verdâtre ; celui qui le montait se nomme la Mort, et le séjour des morts l’accompagnait. Et il leur fut donné pouvoir sur un quart de la terre pour tuer par le glaive, par la famine et par la peste, et par les fauves de la terre.

 Et quand il ouvrit le cinquième sceau, je vis sous l’autel les âmes de ceux qui furent égorgés à cause de la parole de Dieu et du témoignage qu’ils avaient porté.

 Ils crièrent d’une voix forte : "Jusques à quand, Maître saint et vrai, resteras-tu sans juger, sans venger notre sang sur les habitants de la terre ? "

Conclusion

Êtes-vous septiques ou désormais persuadés qu’Alfred Janniot ait pu concevoir une telle œuvre dans la plus grande ignorance de l’art royal ?

Le symbolisme n’est-il pas le plus merveilleux des outils pour être accessible à tous sur les trois plans : du pur profane, au moraliste et surtout aux initiés ?

appolon
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Le cycle du Manvantara<br> selon la Cosmogonie Grecque</br>

Le cycle du Manvantara
selon la Cosmogonie Grecque

Nous avons achevé l'analyse des cycles des phénomènes périodiques par celle des cycles de Manu ou Manvantara.
Ce dernier et plus long des cycles se retrouve également dans la cosmogonie de la Grèce antique comme nous la décrit l'illustration ci-dessous inspirée de l'excellent ouvrage publié en 1963 par R. Emmanuel : "Pleins feux sur la Grèce Antique" ; qu'il est hélas devenu difficile de se procurer.

Les 3 axes de cette illustration nous décrivent le processus de création et les cycles de l'univers.

La colonne de gauche porte la descente de l'élément feu (principe mâle positif), celle de gauche, la descente de l'élément eau (principe femelle négatif). Ces deux pôles sont en permanence neutralisés par l'axe du temps qui part de Cronos au niveau du temps cosmique puis se "densifie" à travers le temps manifesté, pour s'achever en fin de cycle par le temps humain. Ce dernier temps caractérise le kali yuga actuel. Selon R. Emmanuel, Prométhée est le "prototype de notre race aryenne (5 ème race).

Nous noterons avec intérêt que cette cosmogonie n'est pas exempte d'analogies avec l'arbre de vie des Kabbalistes (ci-contre), mais aussi avec l'énnéade d'Héliopolis égyptienne.

Toute analogie avec les colonnes chères aux Temples des Francs-maçons ne serait pas non plus fortuite...

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Le Manvantara <br>Les cycles de Manu</br>

Le Manvantara
Les cycles de Manu

Nous avons recensé les principaux cycles « palpables » qui régissent l’univers dans notre article sur les Cycles des phénomènes périodiques. Cet article nous a permis de traiter du cycle des ères et de la précession des équinoxes. Il est désormais temps de nous préoccuper du cycle fondamental, le plus long de tous. Ce cycle est connu sous le nom de Manvantara ou cycle de Manu.

Avant d'aller plus loin dans un autre article, nous allons expliquer aussi clairement que possible la structure du Manvantara après avoir défini le vocabulaire de base.

Définitions

Manvantara :

Dans la cosmogonie hindoue, le Manvantara correspond à la durée d’une période de Manu, c'est-à-dire à celle présidée par lui-même et ses fils, Indra, un groupe de dieux et un groupe de sept Rishi.

Les Manvantaras, ou ères de Manus successifs, sont au nombre de quatorze, formant deux séries septénaires dont la première comprend les Manvantaras passés et celui où nous sommes présentement, et la seconde les Manvantaras futurs.

Manu

À chaque surgissement d’un nouveau monde, le premier homme qui apparaît porte le nom de Manu. Son rôle est de procréer l'humanité, soit par lui-même, soit indirectement, ainsi que d'émettre les lois qui doivent régler les relations à l'intérieur de la société. C’est ainsi que Manu écrivit les Lois de Manu ou Manava Dharma Shastra. Son avatar est Matsya le poisson qui a réintroduit la vie (voir à ce sujet Jonas et les poissons ou granulations dans nos articles sur l’alchimie).

Kalpa

Quatorze Manus ainsi que leurs Manvantaras respectifs constituent un Kalpa soit un jour de Brahma. À la fin de chaque Kalpa, une période de dissolution ou Pralaya survient. Durant ce Pralaya, la terre et toutes les forms de vie sont détruites et entament une période de repos que l’on nomme Nuit de Brahma. Après ce temps de repos, Brahma le créateur recommence son cycle et ainsi de suite pour l’éternité.

Indra

Indra est le roi des dieux, et Seigneur du Ciel dans la mythologie védique de l'Inde ancienne. Il est originellement issu du dieu indo-européen de la guerre et de l'orage. Indra apparaît comme l'une des principales divinités dans le Rig-Veda.

Rishi

Selon Wikipédia Rishi signifie « chantre-auteur des hymnes védiques, poète, voyant ; démiurge, géniteur ; patriarche, sage, ascète, ermite ». Un Rishi védique est un témoin primordial de toutes les régularités à l'œuvre en ce monde qui manifestent pour lui le Véda au sens premier de « découverte » de l'ordre cosmique. Ce sont en quelque sorte des prophètes qui bénéficient de la révélation divine et la traduisent en textes liturgiques pour « donner » des pistes sur le fonctionnement de l’univers sans les décrire clairement.

Structure d'un Manvantara

Les traditions hindoue et judéo-chrétienne découpent un Manvantara en 4 Temps principaux d’une durée de 64 800 années solaires.

Les quatre âges

 

Manu

Manu

Indra

Indra

Les quatre grandes périodes d’un Manvatara sont :

  • L'âge d'OR ou KRITA YUGA, par analogie : le printemps.
  • L'âge d'ARGENT ou TRETA YUGA, par analogie : l’été.
  • L'âge d'AIRAIN (bronze) ou DWAPARA YUGA, par analogie : l’automne.
  • L'âge de FER ou KALI YUGA, par analogie : l’hiver.

Durée des quatre âges

C’est ici que nous retrouvons (étonnant non ?) notre chère Tétraktys Pythagoricienne ainsi que les ères que nous avions définies avant la précession des équinoxes (voir supra).

Nous avons vu qu’une ère dure 2.160 ans. Chacun des « âges » d’un Manvantara couvre plusieurs ères.
Plus on avance dans le temps, plus l’humanité chute inexorablement.

Selon le dictionnaire de Réné Guénon (par Jean-Marc Vivenza) : « Toutefois, par prudence, la durée exacte d'un Manvantara a toujours été volontairement conservée secrète en modifiant par de subtiles opérations les dates réelles tout en meilleurs soins bien évidemment le conserver avec exactitude les justes rapports de proportion. » Nous verrons dans le tableau ci-dessous que René Guénon a su décrypter les durées annoncées selon la tradition.

Le songe de Daniel dans l'apocalypse : la bête 666

Les yugas

Nous pouvons remarquer que la notion de chute dans la matière est parfaitement illustrée par ce tableau. En effet l’involution de l’Âge d’Or vers le Kali-Yuga ou Âge de Fer se traduit par perte constante de 6.480 ans d’un Âge à l’autre (soit l’équivalent d’un Âge de Fer). L’involution du Manvantara respecte donc bien la proportion 4-3-2-1 de la Tétraktys !

Tetraktys

Description des 4 âges :

L’âge d’Or :

L'Âge d'Or est gouverné pratiquement pour sa totalité, par la tendance "Sattwa" qui signifie Bonté. C'est une époque où règnent la justice et la paix.
Le blog « Gnostic Publihing » nous le décrit comme suit :

« Au printemps ou à l’Âge d’Or, les frontières et les passeports étaient inutiles. Les frontières n’existaient pas, et partout il y avait de l’amour parmi l’humanité. L’innocence régnait sur la surface de la Terre. Celui qui savait jouer de la lyre pouvait secouer l’univers avec ses mélodies. À cette époque, la lyre n’était pas encore brisée en tombant sur le sol du temple. C’était parce que les dynasties solaires gouvernaient toujours.

L’âge d’argent :

L'Âge d'Argent est gouverné par la tendance "Rajas", expansion-passion.
Le blog précité nous le décrit comme suit :

« Au fur et à mesure que l’Âge d’Argent arrivait, tout de l’Âge d’Or diminuait. Cependant, les êtres humains étaient encore en communication avec les Êtres ineffables qui sont connus dans le Christianisme comme des anges, des archanges, des principes, des trônes, etc. »

L'âge de bronze :

L'Âge d'Airain, lui, a la particularité d'être gouverné par la combinaison de l'Âge d'Or et de l'Âge d'Argent.

Du même auteur que ci-dessus :

« Quand l’Âge de Cuivre est arrivé, les splendeurs radieuses des Âges d’Or et d’Argent sont devenues sombres. Les mêmes splendeurs du passé n’existaient pas. Les gens ont commencé à établir des frontières, les guerres ont commencé, la haine est née, ainsi que l’égoïsme, l’envie, la cupidité, etc. »

L'âge de fer :

Notre monde moderne, celui qui doit achever ce dernier âge du Kali-Yuga du Manvantara actuel est le plus décadent, le plus violent, le plus agressif, le plus obscur, le plus pauvre intellectuellement et spirituellement. Cependant, avant la disparition de l’Atlantide, les Atlantes y ont développé des connaissances scientifiques colossales.

Entre autres réjouissances (que nous pouvons constater au quotidien) le Kali-Yuga se distingue, selon, entre autres sources, le blog la pièce est jouée nous indique que :

« Ce sont les plus bas instincts qui stimulent les hommes du Kali Yuga (âge sombre, âge de fer). Ils choisissent de préférence les idées fausses. Ils n'hésitent pas à persécuter les sages.
L'envie les tourmente. La négligence, la maladie, la faim, la peur se répandent. Il y aura de graves sécheresses. Les différentes régions des pays s'opposent les unes aux autres.
Les livres sacrés ne sont plus respectés. Les hommes seront sans morale, irritables et sectaires. Dans l'âge de Kali se répandent de fausses doctrines et des écrits trompeurs. Les gens ont peur car ils négligent les règles enseignées par les sages et n'accomplissent plus correctement les rites.
Beaucoup périront. Le nombre des princes et des agriculteurs décline graduellement. Les classes ouvrières veulent s'attribuer le pouvoir royal et partager le savoir, les repas et les lits des anciens princes. La plupart des nouveaux chefs est d'origine ouvrière. Ils pourchasseront les prêtres et les tenants du savoir.
On tuera les fœtus dans le ventre de leur mère et on assassinera les héros. »

Songe de Nabuchodonosor

Le songe de Nabuchodonosr

Le Kali-Yuga et nous :

Chaque Race Racine dispose d’un cycle complet du système solaire autour de la ceinture zodiacale.
Notre 5ème Race Racine actuelle, la Race Aryenne qui peuple tous les continents de la terre, est née après le déluge universel et durera tout au long de l’ère actuelle du Verseau.

Durant l’année sidérale précédente, la 4ème Race Racine habitait le continent submergé et perdu de l’Atlantide. Pour la Race Racine Atlante, l’Âge de Cuivre était l’automne, et l’Âge de Fer était l’hiver.
Selon les dates de l’hindouisme (Mahatmas), le Kali Yuga a débuté à la mort du Seigneur Krishna, à la fin de la guerre du Mahâbhârata, le soir du 17 février de l’an 3.102 avant notre ère, et nous avons terminé la période des 5.000 premières années en 1898.

Les illustrations ci-dessous selon la reconstitution de René Guénon, nous situent la chronologie de l'histoire de notre Mandanvara...

Le manvantara
Graphique manvantara cycle -complet

Les sources :

Platon

Dans PLATON. Timée (French Edition) (p. 7). Édition du Kindle

« Solon, retour d’Égypte, lui raconta qu’un vieux prêtre égyptien lui avait appris que, neuf mille ans auparavant, Athènes avait eu les plus belles institutions politiques et qu’elles avaient servi de modèle à celles des Égyptiens, chez qui se retrouve encore aujourd’hui la séparation des classes que tu recommandes dans ta république. En ce temps- là, Athènes produisit des hommes héroïques, qui défendirent l’Europe et l’Asie contre les rois de l’Atlantide, grande île qui émergeait au-delà des colonnes d’Héraclès. Ces rois entreprirent de soumettre à leur domination tous les peuples riverains de la Méditerranée. Ils furent battus par les seuls Athéniens, et leur défaite fut suivie d’un cataclysme qui engloutit subitement leur île, et avec elle l’armée des Athéniens. »

P.S. : Solon est né à Athènes vers 640 av. J.-C. Il voyage 10 ans en Egypte et à Chypre. Il revient à Athènes vers 560. Solon aurait donc séjourné en Egypte entre 570 et 560 av. J.-C. Selon les informations reçues par Solon par transmission orale, la disparition de l’Atlantide aurait donc eu lieu entre 9.570 et 9.560 av. J.-C.

René Guénon

Guénon, René. Le Roi du monde (Tradition) (French Edition) . Editions Gallimard. Édition du Kindle.

« Le Manvantara ou ère d’un Manu, appelé aussi Mahâ-Yuga, comprend quatre Yugas ou périodes secondaires : Krita-Yuga (ou Satya-Yuga), Trêtâ-Yuga, Dwâpara-Yuga et Kali-Yuga, qui s’identifient respectivement à l’« âge d’or », à l’« âge d’argent », à l’« âge d’airain » et à l’« âge de fer » de l’antiquité gréco-latine. Il y a, dans la succession de ces périodes, une sorte de matérialisation progressive, résultant de l’éloignement du Principe qui accompagne nécessairement le développement de la manifestation cyclique, dans le monde corporel, à partir de « l’état primordial ».

« Le début de cet âge (n.d.l.r. : le Kali Yuga) est représenté notamment, dans le symbolisme biblique, par la Tour de Babel et la « confusion des langues ». On pourrait penser assez logiquement que la chute et le déluge correspondent à la fin des deux premiers âges ; mais, en réalité, le point de départ de la tradition hébraïque ne coïncide pas avec le commencement du Manvantara. Il ne faut pas oublier que les lois cycliques sont applicables à des degrés différents, pour des périodes qui n’ont pas la même étendue, et qui parfois empiètent les unes sur les autres, d’où des complications qui, au premier abord, peuvent sembler inextricables, et qu’il n’est effectivement possible de résoudre que par la considération de l’ordre de subordination hiérarchique des centres traditionnels correspondants. »

 

La tour de Babel
Guénon Le roi du monde
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La marelle<br>Règles et analogies karmiques</br>

La marelle
Règles et analogies karmiques

Avant de mettre en ligne le point de vue maçonnique de Noabag sur l’ésotérisme de la marelle, il nous est apparu intéressant de mettre en lumière les analogies entre ce jeu et nos précédents articles.
Nous verrons ainsi que ce jeu qui était déjà pratiqué par les Égyptiens et les Romains, est de nature à inciter les joueurs et joueuses à méditer sur les règles qui régissent nos âmes et sur les buts poursuivis lors de nos incarnations.

Les règles et tracés de parcours de ce jeu populaire dans les cours d’écoles ne sont pas figées. Les pratiques diffèrent quelque peu selon les pays, les provinces et même les établissements scolaires.
Même si faute d’une bonne transmission le jeu s’est altéré au fil des siècles, le principe n’en conserve pas moins un profond message spirituel.

La règle du jeu qui nous apparaît spirituellement la plus riche et la plus complète, tant au niveau de sa précision que de sa portée spirituelle nous est donnée par Wikipédia que nous allons citer in extenso. Nous aborderons ensuite le chapitre des analogies avec les divers courants traditionnels.

Les règles de la marelle selon Wikipédia

Résumé des règles de la marelle

À partir de la « Terre », chaque joueur, son tour venu, fait progresser son palet sur le parcours en le plaçant sur la case qui convient. En début de jeu, c’est la case numérotée « 1 ». En cours de jeu, c’est la case qui numériquement succède à celle du dernier tour réussi par le joueur. Si le placement du palet est réussi, c’est-à-dire s’il s’arrête sur la bonne case, sans mordre sur une ligne et éventuellement si la méthode utilisée est conforme aux conventions, le joueur fait un aller-retour ordonné du parcours, sans mordre sur les lignes, sans poser le pied dans la case du palet, même après l’avoir ramassé juste avant de franchir sa case lors du trajet retour jusqu’à la « Terre ». Tant que le joueur n’a pas commis d’erreur, il poursuit son tour en continuant de faire progresser le palet. Dès qu’une erreur est commise son tour se termine et sauf exception particulière, il repartira du point de progression où son dernier placement de palet et parcours réussis l’avaient mené, quand reviendra son tour.

Règles de la marelle détaillées

À la marelle, l’objectif du joueur est de monter au Ciel et de revenir sur Terre mais pour faire cela, il doit respecter des règles. Chaque règle a une explication qui permet au joueur de comprendre pourquoi il progresse de la Terre jusqu’au Ciel, puis de faire son chemin de retour du Ciel à la Terre avec une « stratégie ».

La montée vers le ciel :

  1. Le joueur a les deux pieds sur Terre, il lance son caillou sur la case 1 et il saute à cloche-pieds sur la case 1, en disant la première règle qui lui permet de monter au Ciel :
    « C’est l’intention qui compte et c’est toujours l’intention qui est prise en compte en premier. Il suffit d’être honnête, sincère et bienveillant. »
  1. Le joueur laisse son caillou, et il saute à cloche-pieds sur la case 2 en disant la deuxième règle qui lui permet de monter au Ciel :
    « Rien ne justifie de persécuter un innocent, ils sont toujours pleins de bonnes intentions et de bonne volonté. »
  1. Le joueur saute à cloche-pieds sur la case 3 en disant la troisième règle qui lui permet de monter au Ciel :
    « Le Bien est toujours récompensé par le Bien, tandis que le Mal est toujours puni équitablement lorsqu’il s’en prend aux justes ou aux innocents. »
  2. et 5. Le joueur saute et il met le pied gauche sur la case 4 et le pied droit sur la case 5 en disant la règle qui lui permet de monter au Ciel :
    « La malveillance est toujours sa propre victime aussitôt qu’elle cherche à nuire aux justes ou aux innocents et ce n’est que justice. »
  1. Le joueur saute à cloche-pieds sur la case 6 en disant la sixième règle qui lui permet de monter au Ciel :
    « La bienveillance est toujours récompensée équitablement lorsqu’elle est honnête et sincère. »
  2. et 8. Le joueur saute et il met le pied gauche sur la case 7 et le pied droit sur la case 8 en disant la règle qui lui permet de monter au Ciel :
    « Celui qui fait un effort honnête, sincère et bienveillant engendre toujours de la vertu. Celui qui cherche à nuire aux justes ou aux innocents engendre toujours du vice. »

Au Ciel. Le joueur saute à pieds joints sur la case du Ciel, puis il se retourne pour redescendre sur Terre et dit la règle suivante :
« J’engendre tout ce que j’aime et rien d’autre que ce que j’aime, tout ce que je n’aime pas ne m’est rien, ça ne me concerne pas et je ne l’engendre pas. »

La retour sur terre :

7 et 8. Le joueur saute et il met le pieds gauche sur la case 8 et le pied droit sur la case 7 en disant la règle suivante qui lui permet de redescendre sur Terre :
« Tout ce que j’engendre m’appartient et me concerne toujours, cela n’appartient qu’à moi et cela ne concerne que moi. Tout ce que j’engendre m’appartient et j’accumule toujours de la vertu ou du vice, personne ne peut m’en donner, personne ne peut m’en prendre. »

6 Le joueur saute à cloche-pieds sur la case 6 en disant la règle suivante qui lui permet de redescendre sur Terre :
« Tout ce que je fais à un autre je le fais toujours à moi-même et ce n’est que justice. »

5 et 4. Le joueur saute et il met le pied gauche sur la case 5 et le pied droit sur la case 4 en disant la règle suivante qui lui permet de redescendre sur Terre :
« Tout ce que je donne me revient toujours, équitablement et d’une façon ou d’une autre, alors je n’ai que ce que je mérite et je l’ai toujours bien mérité. »

3. Le joueur saute à cloche-pieds sur la case 3 en disant la règle suivante qui lui permet de redescendre sur Terre :
« La Loi est le seul juge et la justice est toujours équitable. »

2. Le joueur saute à cloche-pieds sur la case 2 en disant la règle suivante qui lui permet de redescendre sur Terre :
« L’amour est la seule Loi de l’univers et c’est la nature de la vie. »

1 . Le joueur saute à cloche-pieds sur la case 1 en disant la règle suivante qui lui permet de redescendre sur Terre, et il ramasse son caillou :
« La vertu est la seule énergie de la vie et le vice est toujours contre-nature. »

Sur Terre. Le joueur saute à pieds joints sur Terre avec son caillou à la main en disant la règle qui lui permet de redescendre sur Terre :
« Les innocents sont éternels et ils sont toujours Tout-puissants, ils n’ont jamais peur de la vérité et ils ne craignent pas la justice. »

Le circuit de la marelle se termine ainsi pour ce tour.

Règles complémentaires de la marelle :

  • Le jeu se joue avec un caillou et chaque joueur a le sien.
  • On peut dire les règles avant de sauter ou après avoir sauté, mais il faut toujours les dire.
  • Si le joueur oublie une règle, il retombe sur Terre et il devra recommencer depuis le début. Astuce: si quelqu’un t’aide à te souvenir d’une règle, tu devras aussi l’aider en cas de besoin (loi d’Amra).
  • Lorsque le premier circuit est terminé, le joueur recommence le circuit et pour le deuxième circuit le joueur lancera son caillou sur la case 2.
  • Pour le troisième circuit, le joueur lancera son caillou sur la case 3.
  • Pour le quatrième circuit, le joueur lancera son caillou sur la case 4.
  • Pour le cinquième circuit, le jouer lancera son caillou sur la case 5.
  • Pour le sixième circuit, le joueur lancera son caillou sur la case 6.
  • Pour le septième circuit, le joueur lancera son caillou sur la case 7.
  • Pour le huitième circuit, le joueur lancera son caillou sur la case 8.
  • Pour le dernier circuit, le joueur lancera son caillou sur la case du Ciel.

Le premier joueur qui arrive à poser son caillou sur la case du Ciel a gagné la partie et « résume » ainsi :

« Les justes, c’est les gens pleins de bonnes intentions et de bonne volonté. Les justes sont toujours pleins de bonnes intentions et de bonne volonté. »

Les analogies entre la marelle et les lois du karma :

Tout comme la mythologie et les contes, les jeux pour enfants permettent une façon de se voir soi-même dans le monde.
Derrière l’histoire et les règles, une certaine façon de saisir le monde émerge toujours. Le jeu a ainsi une triple fonction dont chacune est adaptée au niveau d’évolution du pratiquant :

  • Divertir le corps et son égo (pouvoir royal).
  • Communiquer avec l’âme pour lui donner le sens d’une morale des valeurs (pouvoir sacerdotal).
  • Transmettre un message analogique subliminal sur la nature de nos relations avec le monde divin et l’univers (pouvoir prophétique).

La marelle et la réincarnation :

Si nous mettons en analogie le caillou (palet) avec notre âme, la marelle nous montre que l’accès au paradis ne se fait pas sans franchir de nombreuses étapes et épreuves.
Tout comme nous l’avons abordé dans nos articles sur la Kabbale, le papyrus d’Hunefer, l’alchimie, Pythagore, l’accès au champs d’Ialou (Champs Élysées) n’est pas possible sans avoir au préalable effectué de nombreux passages dans le champ de Proserpine (ou dans l’Amenti via la dévorante Ammout).

Nous y voyons aussi que le palet qui sort du cadre de la grille du jeu ramène le joueur à la terre sans même avoir pu atteindre le seuil du paradis.

La marelle et la loi d’Amour :

La feuille de route que l’âme se fixe avant son incarnation est en analogie avec les règles morales récitées par le joueur durant sa partie de marelle. Reprenons et méditons les phrases prononcées par le joueur durant les phases ascendantes et descendantes :

La montée vers le monde divin :

Cette montée traduit une phase d’accomplissement :

Case 1 : « C’est l’intention qui compte et c’est toujours l’intention qui est prise en compte en premier. Il suffit d’être honnête, sincère et bienveillant. »

Il est important de démarrer avec de bonnes dispositions…

Case 2 : « Rien ne justifie de persécuter un innocent, ils sont toujours pleins de bonnes intentions et de bonne volonté. »

Évitons de tomber dans les pièges du triangle de Karpman

Case 3 : « Le Bien est toujours récompensé par le Bien, tandis que le Mal est toujours puni équitablement lorsqu’il s’en prend aux justes ou aux innocents. »

La loi d’Amra et du don nous est ici rappelée…

Cases 4 et 5 : « La malveillance est toujours sa propre victime aussitôt qu’elle cherche à nuire aux justes ou aux innocents et ce n’est que justice. »

Case 6 : « La bienveillance est toujours récompensée équitablement lorsqu’elle est honnête et sincère. »

Cases 7 et 8 : « Celui qui fait un effort honnête, sincère et bienveillant engendre toujours de la vertu. Celui qui cherche à nuire aux justes ou aux innocents engendre toujours du vice. »

Arrivée au ciel : « J’engendre tout ce que j’aime et rien d’autre que ce que j’aime, tout ce que je n’aime pas ne m’est rien, ça ne me concerne pas et je ne l’engendre pas. »

L’âme réalise ainsi une psychostasie qui va lui rappeler ses devoirs, faire le point sur ses acquis et ses lacunes. En résumé : lui permettre de préparer sa feuille de route pour la descente qui doit la ramener sur terre.

Main de justice

La main de justice symbole du pouvoir royal sacerdotal et prophétique du souverain.

La descente vers la terre :

Cette descente est une phase de création et cristallisation avec un rappel aux règles de la feuille de route.

Cases 7 et 8 : « Tout ce que j’engendre m’appartient et me concerne toujours, cela n’appartient qu’à moi et cela ne concerne que moi. Tout ce que j’engendre m’appartient et j’accumule toujours de la vertu ou du vice, personne ne peut m’en donner, personne ne peut m’en prendre. »

Quoi de mieux pour évoquer la loi du libre arbitre, mais aussi pour être conscient que la mémoire des archives du dieu Thot est implacable ?

Case 6 : « Tout ce que je fais à un autre je le fais toujours à moi-même et ce n’est que justice. »

Comment ne pas penser à la loi de cause à effet ?

Case 5 et 4 : « Tout ce que je donne me revient toujours, équitablement et d’une façon ou d’une autre, alors je n’ai que ce que je mérite et je l’ai toujours bien mérité. »

Nous avons une évocation de la loi de la justice divine et du choc en retour.

Case 3 : « La Loi est le seul juge et la justice est toujours équitable. »

Le premier des 3 derniers rappels qui se profilent avant l’atterrissage de l’âme qui va se réincarner.

Case 2 : « L’amour est la seule Loi de l’univers et c’est la nature de la vie. »

Second rappel sur la loi du pardon.

Case 1 : « La vertu est la seule énergie de la vie et le vice est toujours contre-nature. »

Cette case est le troisième rappel pour que l’âme, malgré son égo encore imparfait, n’oublie pas le plus important avant de ramasser le caillou (son âme qui quitte le monde astral).

Arrivée sur terre, avec le caillou en main : « Les innocents sont éternels et ils sont toujours Tout-puissants, ils n’ont jamais peur de la vérité et ils ne craignent pas la justice. »

N’ayons pas peur : nous irons tous au paradis ; mais plus ou moins vite !

Autres analogies du jeu de la marelle :

La marche du joueur :

La progression à cloche-pied ne nous ramène t’elle pas à Héphaïstos ; le dieu boiteux qui a un pied sur terre et l’autre au ciel. Ce forgeron assimilé à Tubalcain est le maître du feu (l’énergie divine).

Cette marche en 9 cases est aussi en analogie avec les pas de l’apprenti puis du compagnon et du maître en franc-maçonnerie.

 

Héphaistos (Vulcain , Tubalcain) le dieu boiteux

Héphaistos (Vulcain , Tubalcain) le dieu boiteux

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Le papyrus d’Hunefer 2/3<br>les outils et l’action

Le papyrus d’Hunefer 2/3
les outils et l’action

Les outils

La croix ankh

La croix ansée est le symbole de millions d’années de vie future.

  • Son cercle est l’image parfaite de ce qui n’a ni commencement ni fin : il représente l’âme qui est éternelle parce qu’elle est issue de la substance spirituelle des Dieux ;
  • la croix figure l’état de transe dans lequel se débattait l’initié. Plus exactement, la croix représente l’état de mort, la crucifixion de l’élu. Dans certains temples, l’initié était couché par les prêtres sur un lit en forme de croix.
croix ankh

La balance

La balance est le symbole le plus ancien qui s’attache le mieux à la justice.

La balance est aussi l’outil privilégié des comptables. Elle regroupe en effet la totalité des comptes des classes 1 à 5 dits « comptes de bilan » et ceux des classes 6 et 7 dits « comptes de gestion ». L’équilibre entre les comptes de bilan et les comptes de gestion (comptes de résultat) est assuré par le bénéfice ou la perte réalisés durant un exercice comptable.

Si l’on met un exercice comptable en analogie avec la durée d’une incarnation, nous nous apercevons que la réalité du monde des affaires est en parfaite analogie avec les lois du karma.

Maât symbolise la norme universelle, l’équilibre établi par le Créateur, la justice qui permet d’agir selon le droit, l’ordre qui fait conformer les actes de chacun aux lois, la vérité, la droiture et la confiance.

La balance de Maât dans la chambre des deux vérités, tout comme un bilan issu d’une balance comptable, permet donc de mesurer la performance de l’âme durant la vie du défunt, mais aussi de la comparer avec les objectifs initiaux fixés par :

  • Le conseil des maîtres guides de l’âme du défunt.
  • Le conseil d’administration et les dirigeants de l’entreprise.

La chambre des deux vérités va donc analyser d’une part :

  • L’évolution de l’actif par rapport au passif ; mais aussi ;
  • La différence entre les produits mis à la disposition de l’environnement et les charges prélevées sur ce même environnement.

L’analogie entre le milieu économique de l’entreprise et le milieu sociétal que l’égo du défunt vient de quitter est donc « karmiquement » flagrante.

En se référant aux écritures, Newton énonçait  que l’homme récolte sa propre moisson ou les fruits de ses actes. Le Karma est donc le pouvoir qui contrôle toutes choses. Il relève de « l’intention » et de ses mobiles vertueux (blancs), ou vicieux (noirs).
« À chaque action correspond une réaction égale et opposée ».

balance de Maât

La plume de Maât

plume de Maât

plume de Maât

Celle-ci sert d’aiguille de repère au centre du sommet du fléau de la balance. En effet : Maât est représentée par une femme coiffée d’une plume d’autruche blanche (symbole de pureté), voire simplement par une plume.

Selon les rosicruciens : l’idée de légèreté de la vérité est connu, mais il est tentant de penser que la plume de Maât pourrait représenter ce qui reste d’Isfet, le mensonge, une fois que la vérité a prévalu…

Isfet est le contraire de Maât caractérisé par le mensonge et l’iniquité qui sont facteurs de désintégration sociale ; par le chaos mortifère signe du désordre planétaire, par l’injustice et par l’irruption des ennemis.

L’oeil oudjat volant

oeil oudjat

oeil oudjat

Ce symbole survole les 4 vases canopes (les quatre fils d’Horus posés sur la fleur de Lotus). L’Oudjat représente l’Œil du dieu faucon, Horus. Durant sa bataille contre Seth, Horus perdit un œil. Le symbole Oudjat se compose des 6 morceaux, de l’œil brisé par Seth qui, une fois reconstitué par Thot fut rendu à son propriétaire. L’Œil Oudjat est ainsi devenu le symbole de la victoire du bien sur le mal.

L’œil Oudjat est ici doté d’ailes et il tient dans ses griffes le signe chen et une plume qui véhicule symboliquement le le souffle vital de l’âme du défunt. L’anneau chen (entre les griffes et le baton qui supporte la plume) symbolise celui qui n’a pas de fin, l’univers, l’éternité.

L’action décrite par le papyrus d’Hunefer

 

Le jugement

Après avoir plaidé sa cause devant les 14 juges, Hounefer est accompagné par le gardien du monde des morts Anubis dans la salle de la Double Maât ou salle des Deux Justices (des deux vérités).

Anubis procède à la pesée du cœur. Le cœur d’Hounefer (lieu du bien et mal de la conscience et des émotions), est placé dans le plateau gauche de la balance, la plume de Maât est placée dans le plateau droit. Thot, patron des scribes enregistre le résultat de la pesée sur sa tablette d’argile.

Si le cœur (qui symbolise l’âme et la conscience) est plus lourd que la plume d’autruche de Maât, cela signifie qu’Hounefer a commis trop de péchés durant sa vie terrestre. Son cœur sera donc avalé par Âmmit la Grande Dévorante. Hounefer devra entreprendre une ou plusieurs autres incarnations avant de prétendre accéder à la vie éternelle.

Cependant, si le balancier est en équilibre, alors Hounefer est qualifié de « juste de voix », ou « justifié ». Il va pouvoir continuer son périple vers Osiris pour atteindre la vie éternelle.

L’épreuve ayant été réussie, le dieu Horus, accompagne le défunt auprès d’Osiris.

La psychostasie

Dans ses vers dorés, Pythagore nous rappelle que la psychostasie devrait être un exercice quotidien :

« Que jamais le sommeil ne ferme ta paupière, Sans t’être demandé : Qu’ai-je omis ? Qu’ai-je fait ?
Si c’est mal : abstiens-toi et si c’est bien : persévère
. »

Hunefer conduit devant Osiris

Article suivant : Le papyrus d’Hunefer 3/3
Le symbolisme du papyrus

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Le papyrus d’Hunefer 3/3<br>Le symbolisme du papyrus

Le papyrus d’Hunefer 3/3
Le symbolisme du papyrus

La légende d'Osiris

En préalable nous vous suggérons de découvrir ou de vous remémorer la légende d'Osiris.

La légende d’Osiris nous rappelle que notre devoir est de rassembler ce qui est épars et que nos âmes ne sont que des fragments de l’âme universelle.

Les 14 juges qui président le tribunal nous évoquent les 14 morceaux de l'âme universelle éparpillés dans la cristallisation de la matière.

L'âme universelle éparpillée

Citons El-Baze, Eric Daniel, grand kabbaliste dans son ouvrage : « Les Racines de l'existence ».

« Pour développer sur cette notion essentielle, il nous faut rappeler que D.ieu dans Son Omniscience, connaissait l’impossibilité de la terre à produire la créature vivante « Néfèsh ‘Haya ». C’est pourquoi, Il façonna une âme primordiale, archétype du projet d’être « Néfèsh ‘Haya ». Cette âme principe originelle, créée à partir d’un prélèvement du tout existant et ce, avant même que n’apparaisse le tout existant dans la création (voir notre chapitre sur le ‘Hashmal) aura pour rôle essentiel, de permettre à chacune des futures parcelles (ou différenciations) de la création, de réintégrer l’Unité créatrice. »

Vient ensuite un paragraphe sur les six cent mille âmes principales :

« Pour permettre à l’humanité de retrouver l’universalité, il sera donc nécessaire de réintégrer ce qui s’est séparé au cours de l’évolution. Pour ce faire, l’âme universelle, la « Neshamah Klalit », va devoir connaître l’expérience de la brisure : « pour éparpiller l’Unité dans le différencié ». […]

« […] Mais pour que ce travail de « Tiqoun » puisse se faire, un processus devra se mettre en place dans le cycle des réincarnations des étincelles d’âmes (dont nous faisons tous partie), afin que l’être devienne avide de connaître la Vérité immuable. C’est ainsi, qu’une puissance particulière sera donnée à la pensée propre ou « Néfèsh », qui fera que tout repère d’une vie authentique sera perdu. Dans ce règne du pare-être, l’homme en perdition ne pourra redécouvrir les réelles racines de son existence, qu’en étudiant les secrets de la Révélation. »

âme universelle éparpillée

Les 15 tablettes de Thot

Un extrait de la 11ème tablette de Thot :

« Au total il y a NEUF CYCLES ; neuf en haut et quatorze en bas, qui se déplacent en harmonie vers un lieu de rencontre qui se trouve dans le futur. Les SEIGNEURS DES CYCLES sont des unités de conscience envoyées pour unifier CECI avec le TOUT. »

Nous retrouvons ainsi les cycles de l’arbre de vie séfirotique et les 14 juges d’Hunefer qui ne seraient que l’émanation de l’éparpillement de l’âme universelle (voir supra les 14 morceaux du corps d’Osiris dépecé par son frère Seth ?)

Ce second extrait de la 11ème tablette nous éclaire sur le rôle que nous avons à jouer au fil de nos incarnations en notre karma en fonction du degré d’élévation spirituelle de nos âmes :

« La conscience sous-jacente à toi est en constante expansion et cela selon des modes différents que ceux que tu connais. Elle est également différente selon les êtres, même s'ils sont proches de toi. La façon dont tu t'es développé et qui se poursuit dans le présent fait en sorte que tu es un être qui est à la fois une cause et un effet. Aucune conscience ne revient sur le sentier qu'elle a déjà parcouru sinon tout ne serait que vaine répétition.  Chaque conscience de cette époque suit son propre chemin jusqu’à la fin ultime.  Chacune joue son rôle dans le Plan du Cosmos. Plus son cycle est grand et plus grande sont ses capacités et ses connaissances pour fusionner avec la Loi du Tout.  Ceux qui se situent au niveau des cycles plus petits travaillent sur des portions mineures de la Loi, alors que, nous qui sommes du cycle qui s'étend jusqu'à l'infini, nos efforts nous conduisent à élaborer une plus grande Loi.  Chacun a sa partition à jouer dans les cycles. Chacun a un travail à compléter sur sa voie.  Le cycle en dessous n'est pas vraiment en dessous mais il est là en fonction d'un besoin.  La fontaine de la sagesse qui propulse tous les cycles est constamment à la recherche de nouveaux savoirs et de nouveaux pouvoirs.  L'acquisition de nouvelles connaissances repose sur la pratique, et la sagesse provient seulement du savoir. »

Cette citation nous invite à méditer sur les humains qui nous entourent ; il appert qu'aucun n’est supérieur ou inférieur.

La suite de cette 11ème tablette de Thot vient confirmer notre sentiment :

« Toutefois, l'enfant ne possède pas le même savoir que lorsqu'il est devenu un adulte. Compare ceci avec les cycles que traverse l’homme dans son voyage de la naissance à la mort et voit que le cycle en dessous est comme l'enfant avec les connaissances qu'il possède ; ensuite regarde toi comme l'enfant devenu adulte et qui avance en sagesse et en savoir à mesure que le temps passe. Il en est de même des cycles de conscience, des enfants à différents stages de leur croissance et pourtant tous proviennent d'une source unique ; la sagesse et tous y retourneront à nouveau. »

Cette citation est aussi en analogie avec le processus alchimique qui permet à la pierre au rouge de passer progressivement de l’état de « faux prophète » à l’état de poudre de projection au fil de nombreuses « multiplications ».

thot les 15 tablettes

les 15 tablettes de Thot

Le curseur de la balance entre Maât et Anubis

Reprenons notre analogie entre les règles de comptabilité et de gestion d’une entreprise avec les lois du karma.

Au moyen du curseur Anubis et Maât peuvent faire "la part des choses" entre le bilan et le compte de résultats du défunt. Tous deux peuvent ainsi moduler entre performance de l’âme (c’est-à-dire le cœur du plateau gauche) et la justice divine (la plume de Maât).

C’est avec le bilan de l’incarnation échue que Thot va pouvoir établir un bilan consolidé de l’âme en le fusionnant avec ceux des incarnations antérieures. Ce bilan consolidé sera donc parfaitement équitable et justifiera du bienfondé de l’accès de l’âme aux champs d’Ialou, ou à son rejet via Ammout dans le champ de l’Amenti.

En conclusion

Le papyrus d’Hunefer est riche d’enseignements pour qui prend le temps de le méditer longuement. La vie éternelle qu’il semble nous promettre apparaît comme un agréable défi. Cette promesse ne sera tenue que si nous sommes décidés à ne pas nous contenter de jouir égoïstement de la vie durant nos incarnations.

Le vieil adage alchimique Ora et labora ("prie et travaille") semble bien être le seul moyen de ne pas être le jouet de la loi de cause à effets.

La présence de Thot sur ce papyrus nous enseigne aussi que, tout comme nous, son rôle consiste à rassembler ce qui est épars.

Pour être plus clair, après chacun de nos passages à l’éternel orient, il nous permet de faire la synthèse sur les acquis et les manques de toutes nos incarnations antérieures. L'aide de Thot est donc précieuse pour nous aider à fixer une feuille de route qui nous permettra de choisir les circonstances de notre futur retour dans l’Amenti (ou champ de Proserpine).

Avec l’aide d’Osiris, Thot nous aidera aussi à franchir le gué qui nous mènera vers la sephira Malkhout qui n’est autre que la porte d’entrée des champs de Ialou pour y entreprendre l’ascension de l’arbre séfirotique.

Nous ne saurions mieux finir que par une dernière citation de la 11ème tablette de Thot :

« Malgré tout, à nos yeux rien n'est plus important que la croissance perpétuelle de notre Âme. Nous savons que la chair est passagère. Les choses qui comptent pour les hommes ne sont rien pour nous. Nos aspirations dépassent le corps, nous visons à perfectionner notre âme.  Lorsque les hommes sauront enfin que rien ne compte plus que la progression de l'Âme ils seront libres de tous les asservissements et pourront travailler librement en harmonie avec la Loi.  Sache, Ô homme, que tu dois aspirer à la perfection parce que c’est ainsi que tu atteindras le but. Tu dois savoir que rien n’est parfait et pourtant tu dois en faire ton aspiration et ton but. »

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Le papyrus d’Hunefer 1/3<br> fonctions et symbolisme des acteurs

Le papyrus d’Hunefer 1/3
fonctions et symbolisme des acteurs

Introduction

Le papyrus d’Hunefer (Hounefer) est conservé au British Museum à Londres.

Cet article se contentera de commenter le fragment de ce papyrus qui relate la scène de la psychostasie ou pesée de l’âme du défunt Hunefer.
Cette scène présente principalement le Chapitre 125 du Livre des Morts, l’étape du jugement au tribunal d’Osiris, le moment de la pesée de l’âme du défunt.

En guise de préambule, remarquons le symbolisme des pieds droits ou gauches des acteurs représentés. Ceux qui reçoivent un enseignement ont le pied droit en avant, ceux qui approchent vers la divinité ont le pied gauche en avant.

Nous allons tenter d’expliciter le symbolisme de ce papyrus en analysant successivement : le casting et la symbolique des acteurs, puis les outils symboliques mis en œuvre. Nous décrirons ensuite l’action illustrée par le papyrus afin de pouvoir, en dernier chapitre, essayer d’en extraire les enseignements initiatiques.

Le casting : les fonctions et le symbolisme des acteurs

Le bandeau supérieur : les 14 juges

Hunefer

Hounefer était le Scribe royal des offrandes divines à l’ouest de Thèbes, Surveillant des bovins royaux ; intendant du roi Séthi Ier. Ces titres indiquent qu’il occupait une place importante dans l’administration et a probablement été un membre de la cour royale. Son épouse Nasha était prêtresse du dieu Amon à Thèbes…
L’extrait de ce papyrus, est un exemplaire du Livre des Morts commandité par Hounefer et son épouse Nasha qui ont vécu sous la XIXe dynastie (-1310).

Les juges guides

Nous voyons sur la bande du haut du papyrus le scribe Hunefer qui se présente devant 14 juges. Sept de ces juges sont des Dieux. En effet, la croix Ankh leur confère la vie éternelle. Les 7 autres sont a priori en attente du rassemblement de leurs âmes avec celle d’Hunefer et/ou d’autres âmes de défunts éparses.
Avant de revenir plus tard sur la nature et le rôle de ces juges, voyons quelques aspects préliminaires justifiant ésotériquement de leur présence.
Notons que de nombreux autres papyrus dont celui d’Ani comportent 3 fois 14 = 42 guides. Penchons-nous brièvement sur ce que symbolisent ces guides.

Le nombre de 14 symbolise essentiellement :

  • Le nombre de morceaux résultant du dépeçage du corps d’Osiris par son frère Seth.
  • En Égypte, l’Amenti, c’est à dire la région où se rendent les âmes des morts, à l’Ouest du Nil, était divisée en 14 parties.

Le nombre 42 :

  • Selon le livre des Morts Égyptiens, à sa mort, se livre à une confession négative durant laquelle il doit affirmer ne pas avoir commis les 42 « péchés » proscrits.
  • Les Anciens Égyptiens avaient divisé leur pays en 42 nômes.
  • Le Talmud dit que le nom divin de 42 lettres est le plus grand des mystères. Ces 42 lettres contiennent les noms des dix Séphiroth.

La bande en bas à gauche

Cette bande donne le contexte de la chambre dite des deux vérités.
Le texte en colonnes donne la formule demandant à l’esprit et au cœur du défunt, posé sur la balance, de ne pas témoigner contre lui. Cette formule, est suivie des paroles de Thot et d’Horus. Chacun de ces textes s’oriente dans le sens de lecture faisant face au visage des personnages concernés.

Hunefer bas gauche
Anubis

Anubis

Dieu égyptien des nécropoles et de l’embaumement, Anubis est représenté par un chien noir, ou comme un homme à tête de chien. Il est le fils d’Osiris et d’Isis ou plutôt de sa sœur Nephtys qui avait emprunté l’apparence d’Isis.

Anubis est relié à la mort et à l’embaumement. Il est le patron des morts.

Anubis a fabriqué la première momie avec le corps d’Osiris (ce corps qu’Isis avait recherché). Il reste le gardien des cimetières et des nécropoles. La couleur noire représente la couleur des momies ayant subi le processus d’embaumement. C’est une couleur bénéfique, symbole de la métamorphose des défunts dans le sol. C’est aussi la couleur du limon déposé par le Nil pendant l’inondation.

Anubis est donc bien en analogie avec l’œuvre au noir des alchimistes.

Maât

Maât

Maât est la Vérité, l’Ordre et la Justice. Elle représente l’ordre cosmique tel que le créateur l’a instauré. Maât est représentée comme une femme debout ou assise sur ses talons. Elle porte une plume d’autruche blanche sur la tête. Les textes la désignent comme la fille chérie et la confidente de Rê, et aussi comme l’épouse de Thot, le juge des dieux.
Maât est une pure abstraction divinisée ; elle est de ce fait la garante de l’exécution des lois du karma.
Il ne nous semble pas anodin de remarquer que Maât et Anubis sont reliés par une espèce de curseur sur la partie droite du fléau de la balance. Nous y reviendrons.

Ammout
Ammit

Âmmit

Âmmit appelée également la Dévorante ou Ammout, est représentée avec une tête de crocodile, un corps mi-lion (partie antérieure), mi-hippopotame (arrière-train).
La « Mangeuse de cœurs » dévorait le cœur des défunts qui n’étaient pas « justifiés » par le tribunal. Dans ce cas ils n’avaient pas accès au repos éternel dans les champs d’Ialou (parfois appelés Champs des roseaux) et étaient symboliquement rejetés dans les eaux du Nil.
Dans quelques rares versions, Âmmit se tient près d’un lac de feu dans lequel elle immerge le cœur de l’infortuné défunt.

Cette représentation est lourdement chargée de symbolisme alchimique. En effet, la morphologie de la dévorante nous évoque le sel philosophique des alchimistes. Ce sel symbolise les 4 éléments puisqu’il peut être :

  • Terre à l’état solide,
  • Eau à l’état « rosée de mai »,
  • Air quand il se vaporise sous l’action du feu secret ou 5ème feu,
  • Feu quand il déclenche le processus de mondification (entre autres).

Le crocodile vit à la fois dans l’air et dans l’eau, le lion symbolise le feu régénérateur de la vie éternelle, et l’hippopotame vit quant à lui dans la boue de la terre et dans l’eau. Ammout symbolise donc le sel philosophique qui va permettre à l’âme du défunt de se réincarner comme une granulation des alchimistes. Les eaux du Nil symbolisent les eaux de l’œuvre au noir.

À partir de la troisième époque intermédiaire d’Égypte, Ammout joua le rôle de mère en faisant renaître le défunt. Cette modification ne reflète pas, selon nous, un changement dans les croyances initiales.
Il ne faut pas la considérer comme une divinité malfaisante mais comme la gardienne qui interdisait l’accès aux champs d’Ialou à toutes les âmes n’ayant pas encore purgé leur karma.

Pythagore, qui avait été initié en Égypte nous autorise à faire un parallèle entre les champs d’Ialou égyptiens et ce qu’il avait désigné sous le vocable de Champs Élysées. En ce qui concerne les ordres angéliques l’entrée dans les champs d’Ialou est réservée aux hommes parfaits ou « hommes dieux ». La succession des incarnations à laquelle Âmmit renvoyait les karmas encore impurs était désignée par Pythagore comme le champ de Proserpine.

Pour la kabbale, les champs d’Ialou commencent lors de l’accès à la séphira Malkout.

Thot

Thot

Thot est le messager, porte-parole et archiviste des dieux.
Doué de tout savoir et de toute sagesse, il est l’inventeur des sciences et des arts : l’arithmétique, l’arpentage, la géométrie, l’astronomie, la divination, la magie, la médecine et la chirurgie, la musique avec les instruments à cordes et à vent, le dessin et surtout l’écriture, sans laquelle l’humanité aurait couru le risque d’oublier ses doctrines et de perdre l’avantage de ses découvertes.
Nous pouvons en déduire qu’il aurait assuré la transition après la fin de l’Atlantide. Cette puissance que ses fidèles lui attribuaient, lui fit donner le nom de Thot, trois fois très grand, que les Grecs ont assimilé à Hermès Trismégiste.

Le rôle essentiel de Thot dans le cadre de ce travail est son rôle d’archiviste qui va concaténer tous les enseignements reçus par les défunts au fil de leurs incarnations. Nous y reviendrons de façon plus explicite.

Thot et la table d’émeraude

Selon le livre « Trismégiste, Hermès. Les 15 tablettes de Thot (Hermès Trismégiste) » – Texte intégral : Collection des Intégrales Mystiques (Les Intégrales Mystiques t. 2) (French Edition) (p. 4). Édition du Kindle. :

« La table d’émeraude (Tabula Saragdina en latin), est l’un des plus anciens textes mystiques connu à ce jour. Elle aurait été écrite entre 5000 et 30 000 avant J-C et son texte original aurait été retrouvé gravé sur une tablette en émeraude dans le tombeau de Thot (chez les égyptiens, Hermès chez les grecs).  Elle nous présente les plus anciens enseignements mystiques et hermétiques connus, enseignements à la pointe de la connaissance puisque les notions scientifiques du multivers (dimensions parallèles), des polarités, des champs électromagnétiques autour de notre terre, des corps célestes, de l’espace-temps, y sont abordés et développés…  Traduite en latin au XIIème siècle, elle a été commentée et étudiée par de nombreux alchimistes du moyen-âge et de la renaissance et reste encore aujourd’hui pour les initiés l’une des références incontournables de l’apprentissage mystique et occulte. »

Thot est aussi celui qui nous aurait transmis la plus célèbre encore Table d’Émeraude.

Serait-il, comme il le prétend l’un des survivants de l’Atlantide missionné pour assurer la transmission des mystères et permettre à la nouvelle race de ne pas repartir dans les conditions de l’âge de pierre ?

Horus

Horus

Horus conduit Hunefer vers Osiris. Horus, le dieu faucon est le fils d’Isis et Osiris. À la mort d’Osiris, c’est son frère Seth qui repris le pouvoir en Égypte.

Voulant venger son père, Horus part en guerre contre son oncle. Au bout de nombreuses batailles, Seth est vaincu et Horus reprend le trône d’Egypte.

Horus forme une triade avec Osiris et Isis. Ce regroupement de trois dieux sur le modèle familial « père – mère – fils » nous ramène à la génération par la puissance du ternaire.

La bande en bas à droite

Osiris

Osiris président du tribunal est assis sous un dais dans un sanctuaire, sa peau de couleur verte indique qu’il est ressuscité parmi les morts. Son trône est placé sur un lac de natron. Devant lui, se tiennent, posés sur une fleur de lotus, les quatre fils d’Horus : Amset, Hapy, Douamoutef et Qebehsenouf.

Osiris est aussi le Dieu de la végétation. De ce fait, il est souvent représenté avec un visage de couleur verte. Comment ne pas penser au symbolisme alchimique de la végétation (œuvre au vert) annonciatrice de résurrection par l’œuvre au blanc.

Rappelons que l’œuvre au blanc se réalise au moyen du sel philosophique ici symbolisé par le natron.

Isis

Elle se tient derrière Osiris et derrière (côte à côte) sa sœur Nephtys. Elles viennent aider le défunt à effectuer son passage vers l’éternité.

Isis dont le nom signifie « trône » est la fille de Geb et Nout selon la cosmogonie Héliopolitaine. Sœur et femme d’Osiris ; elle est aussi la mère d’Horus.

Elle est dépeinte dans la forme humaine, couronnée par un trône ou par des cornes de vache incluant un disque solaire. Un vautour était aussi parfois incorporé en sa couronne.

Nephtys

Déesse funéraire, Nephtys est la fille de Geb et Nout, donc la sœur d’Isis,  Osiris et Seth. Elle fait partie de l’Énnéade d’Héliopolis dans laquelle elle est l’épouse de Seth.

Selon une tradition, elle était aussi la mère d’un fils adultérin, Anubis, par Osiris.

Le nom de Nephthys signifie la « Maîtresse de la Maison » ou « Dame du Château » ; déesse des morts, elle veillait sur leurs sarcophages.

Osiris Hunefer

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Les outils et l’action

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La loi de cause à effet et le pardon

La loi de cause à effet et le pardon

La loi de cause à effet

Le karma repose sur la loi de cause à effet selon laquelle toute cause génère des conséquences. Chaque être humain récolte, d’une vie à l’autre, les fruits de ses actions, constructives, neutres ou néfastes. En fonction de la Loi d’inversion des polarités, toutes les énergies que nous utilisons et/ou « stockons » doivent se neutraliser pour s’équilibrer un jour.
Les pôles positifs et négatifs se réclament l’un l’autre pour engendrer le mouvement évolutif de la vie. Pas de Créateur sans Création…
Comme Daniel Meurois l’indique dans son livre (Le Labyrinthe du Karma - Déchiffrer et comprendre notre contrat d'âme (French Edition). Passe monde. Édition du Kindle) :

« Chaque peuple et chaque race apportent donc en temps voulu et selon des cycles précis leurs pièces indispensables au grand puzzle de notre humanité. Les flambeaux se transmettent et se répondent mutuellement selon la loi des causes et des effets. Il est hélas encore impossible de pénétrer une telle question en détails sans soulever d’animosité tant l’intelligence du pardon et le sens de la compassion demeurent trop souvent des “denrées rares” à la surface de ce monde. »

Magie et choc en retour

Comme nous venons de le voir : "Toute action entraîne une réaction".
La magie est une démarche spirituelle ; le magicien agit dans une volonté de détachement du matériel vers le spirituel.

La Loi de résonance nous a enseigné que, quoi que l’on fasse, cela influe sur notre environnement proche ou lointain, sur notre vie et sur celle de l’univers et de ceux qui nous entourent.

Qu’il fasse le bien ou le mal, le magicien récoltera ce qu’il a semé : le bien pour le bien, le mal pour le mal. Mais il faut savoir que le choc en retour peut-être très long à revenir.
Parfois même celui-ci ne reviendra que dans la vie suivante ! Mais il revient toujours ! Il est donc intéressant de faire le bien.
Une bonne action renverra du positif. Mais il est évident que moins on sera élevé spirituellement, moins le retour positif se manifestera rapidement !

Labyrinthe du karma

Cette loi de résonance explique notamment ce que l’on appelle souvent le "triple choc en retour".
Le choc en retour est toujours plus fort que le mal que l’on a pu faire. La « loi des semailles » nous enseigne que nous récoltons toujours plus que ce que l’on a semé.

La mise en mouvement du triple choc en retour résulte des trois immuables lois suivantes :

  • Loi de restitution équivalente : Ce qui est donné de façon fondamentalement altruiste, est systématiquement rendu ; le mal que l'on fait n’étant le plus souvent jamais altruiste tombe également sous le coup de cette loi.
  • Loi de complémentarité analogique : "ce qui est en haut est comme ce qui est en bas" ; chaque action, pensée, parole, émotion a son reflet. Donc chaque action, pensée, parole, émotion..., qui est en œuvre, génère une dynamique énergétique qui est la source même de la création d'une dynamique équivalente mais inverse.
  • Loi de réaction systématique :  Comme nous venons de le voir, chaque action entraîne une réaction équivalente en intensité.

La magie nous enseigne que le meilleur moyen de se protéger contre les mauvaises influences d’un « jeteur de sorts » est de se comporter comme un miroir. Les mauvaises ondes émises par ceux qui cherchent à nous nuire leurs sont ainsi renvoyées comme un boomerang par nos pensées d’amour et notre pardon.

Voila pourquoi nous devrions toujours pardonner spontanément ; avant même que notre bourreau ou ses intercesseurs nous demandent pardon.

choc en retour

Le pardon au fil des traditions

Pythagore nous enseigne que nous devons pardonner, y compris à nous même. Cet extrait de ses vers dorés l’exprime à travers cette invitation à la psychostasie :

Que jamais le sommeil ne ferme ta paupière,
Sans t’être demandé : Qu’ai-je omis ? Qu’ai-je fait ?
Si c’est mal : abstiens-toi et si c’est bien : persévère.

L’évangile de Saint Pierre 3 :9

« Enfin, soyez tous animés des mêmes pensées et des mêmes sentiments, pleins d'amour fraternel, de compassion, d'humilité.  Ne rendez point mal pour mal, ou injure pour injure ; bénissez, au contraire, car c'est à cela que vous avez été appelés, afin d'hériter la bénédiction. Si quelqu'un, en effet, veut aimer la vie et voir des jours heureux, Qu'il préserve sa langue du mal Et ses lèvres des paroles trompeuses, … »

Pythagore vers dorés

Pardon, Acceptation et Résignation

Nous devons au site spirivie.com le texte ci-dessous :

"Pardonner ne signifie pas que vous devez supporter, sans protester, quelque chose qui vous fait ou vous a fait souffrir et de vous convaincre que ce que vous avez subi n’était, finalement, pas très grave… Non, pas du tout. Pardonner ne veut pas dire : "Je valide les actes de l’autre qui me font souffrir". Au contraire, le pardon est le moyen pour vous de ne plus continuer à laisser l’autre avoir autant de pouvoirs sur votre bien-être. C’est en quelque sorte se détacher de cette "dépendance" qui n’impacte que vous et qui vous fait souffrir, tout en laissant à l’autre la responsabilité de ses actes. […]

Le pardon va être très libérateur dans le sens où vous allez cesser de nourrir de la colère, de la rancœur envers autrui ou envers vous-même et vous allez laisser s’installer un calme intérieur. Quoi que vous ayez subi ou quoi que vous ayez fait subir, entretenir toute cette colère vous rattache fortement au passé et vous empêche de vivre en paix, sereinement, l’instant présent. Vous ne pouvez avancer si vous maintenez cet état d’être. Pardonner ou vous pardonner, c’est aussi sortir de l’état de "victime". Quel est le meilleur moyen de continuer à faire vivre votre "bourreau" ou cette part de vous-même dont vous avez honte si ce n’est qu’en continuant à faire vivre la "victime" qui est en vous ? […] En résumé, pardonner, c’est vous donner l’autorisation de vivre en paix, de ne plus vous mettre de barrière pour avancer, de ne plus s’accrocher au passé, c’est décider de vous nourrir de bienveillance et d’amour et de lâcher colère et rancœur qui vous consument. C’est rendre à l’autre ou à la part de vous-même sa responsabilité et reprendre votre liberté !"

Le Triangle de Karpman : victime bourreau sauveur

En conclusion sur le pardon

Nous laisserons en guise de conclusion cette citation extraite de l’ouvrage ci-dessus mentionné de Daniel Meurois :

« C’est l’absence ou le manque de Pardon qui est le carburant de tous les karmas, donc de toutes nos errances et souffrances. Bien sûr, la majorité des Traditions de notre monde soulignent “le devoir de Pardon”…

Toutefois, combien sont ceux d’entre nous, croyants ou pas, qui en comprennent vraiment le sens profond ?

La nécessité absolue d’offrir le Pardon dépasse de loin le fait d’adhérer à un crédo ou une simple règle de morale. Elle nous renvoie à la cohérence de ce que je nomme la “Loi du Vivant”. Un Principe qui exprime la Fluidité Essentielle de la Vie en constante demande de circulation en nous.

On comprendra aisément, me semble-t-il, que le Pardon est frère de la Compassion, cette Puissance d’Amour consolatrice qui permet de réaliser que la souffrante incomplétude d’autrui nous renvoie à la nôtre. Il est fondamental d’apprendre à pénétrer cette évidence par laquelle le Un n’existe que par le Deux et que c’est ainsi que le Trois est généré… lequel ramène enfin à l’Un. »

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Multiplication et conclusion

Multiplication et conclusion

La première multiplication dure deux mois philosophiques soit deux jours. Il y est fait usage des deux dernières doses de sel philosophique. Tout le processus que nous avons décrit depuis le départ va se dérouler en accéléré sur deux jours. Après deux multiplications, si le Grand Œuvre a été bien mené, la pierre multipliée au rouge sera apte à transmuter le plomb en fusion en or.

Dernière phase du Magistère. Elle consiste à épurer davantage la matière en considérant la granulation (fin de Coagula), exactement comme s'il s'agissait de la minière primitive. Plus on réitère le nombre de multiplications, plus on augmente la force de la poudre de projection.

Une fois broyée, la pierre multipliée doit être enrobée dans de la cire d'abeilles vierge au moment de sa projection dans le métal en fusion. En effet, on a constaté que son passage, si bref soit-il, dans la fumée qui se dégage du métal en fusion, suffit pour annuler ses
effets si elle n'est pas protégée.

Le faux prophète

Le dictionnaire de philosophie alchimique de Kamala Jnana nous le décrit en ces termes :

"C'est l'Apocalypse de saint Jean, dans son chapitre XIX, qui nous cite ce terme. Un prophète, on le sait, est un homme de Dieu, qui se révèle en général à la multitude par une série de miracles ; ici, par miracles, nous n'entendons pas des "enchantements" ou des "tours d'illusionisme", ces
derniers étant réservés aux faux prophètes. (Exode, ni, 8.).
Or, si nous étudions alchimiquement saint Jean, nous nous apercevons qu'à un certain endroit le chercheur, non averti, se trouve devant un dilemme. Aussi, pour bien souligner son avertissement et montrer l'erreur à éviter, saint Jean emploie-t-il le terme de faux prophètes pour désigner le premier mercure tingeant. Agissant ainsi, l'Evangéliste n'a qu'un but : mettre en garde le néophyte afin qu'il n'opère point de transmutation avec ce premier mercure, celui-ci pouvant le tromper à cause de sa ressemblance extrême avec le second, qui est multiplié. Le premier (semblable à un faux prophète) ne réaliserait aucun miracle, le second (vrai prophète) permettra des prodiges dans les trois règnes."

 

Le symbolisme de l'abeille impériale n'est pas étranger à la cire qui permet de mener la transmutation à bien.

Le symbolisme de l'abeille impériale n'est pas étranger à la cire qui permet de mener la transmutation à bien.

Conclusion

Nous souhaitons que cette série d'articles, loin d'être exhaustive, puisse avoir contribué à notre méditation sur les analogies entre ce qui est en haut et ce qui est en bas, mais surtout sur la nécessité du service qui seul peut nous permettre d'espérer recevoir un jour la grâce de réaliser notre grand œuvre spirituel personnel.

Et pour terminer sur une note d’humour nous citerons cet extrait du livre de Roger Caro intitulé : "Bible science et Alchimie".

"Voyons le sel maintenant. Les temps sont révolus depuis longtemps où il suffisait d’entrer dans une droguerie pour acheter de la Potasse Caustique (KOH). Ce Sel était d’autant précieux qu’IL ÉTAIT FABRIQUE EXACTEMENT comme celui des Artistes de l’ART ROYAL, si l’on en croit l’Ingénieur Chimiste Hoeffer.

Pourquoi soudainement cet article fut-il introuvable dans le monde ? Pour en avoir la réponse, il faut ouvrir un ancien CODEX PHARMACEUTIQUE pour savoir à quoi servait ce produit. La réponse est courte : "Potasse caustique à la chaux... sert à brûler les verrues. ""

À l'instar de la pierre qui, après le caractère nauséabond de la putréfaction, prend une odeur suave après son albification, puissions nous partir en odeur de sainteté.

Cette expression évoquée par les "croque morts" d’antan évoque une odeur agréable de fleur que serait censé produire le cadavre de certains saints ou bienheureux immédiatement après leur mort.

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