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Les enseignements orientaux

Le Manvantara <br>Les cycles de Manu</br>

Le Manvantara
Les cycles de Manu

Nous avons recensé les principaux cycles « palpables » qui régissent l’univers dans notre article sur les Cycles des phénomènes périodiques. Cet article nous a permis de traiter du cycle des ères et de la précession des équinoxes. Il est désormais temps de nous préoccuper du cycle fondamental, le plus long de tous. Ce cycle est connu sous le nom de Manvantara ou cycle de Manu.

Avant d'aller plus loin dans un autre article, nous allons expliquer aussi clairement que possible la structure du Manvantara après avoir défini le vocabulaire de base.

Définitions

Manvantara :

Dans la cosmogonie hindoue, le Manvantara correspond à la durée d’une période de Manu, c'est-à-dire à celle présidée par lui-même et ses fils, Indra, un groupe de dieux et un groupe de sept Rishi.

Les Manvantaras, ou ères de Manus successifs, sont au nombre de quatorze, formant deux séries septénaires dont la première comprend les Manvantaras passés et celui où nous sommes présentement, et la seconde les Manvantaras futurs.

Manu

À chaque surgissement d’un nouveau monde, le premier homme qui apparaît porte le nom de Manu. Son rôle est de procréer l'humanité, soit par lui-même, soit indirectement, ainsi que d'émettre les lois qui doivent régler les relations à l'intérieur de la société. C’est ainsi que Manu écrivit les Lois de Manu ou Manava Dharma Shastra. Son avatar est Matsya le poisson qui a réintroduit la vie (voir à ce sujet Jonas et les poissons ou granulations dans nos articles sur l’alchimie).

Kalpa

Quatorze Manus ainsi que leurs Manvantaras respectifs constituent un Kalpa soit un jour de Brahma. À la fin de chaque Kalpa, une période de dissolution ou Pralaya survient. Durant ce Pralaya, la terre et toutes les forms de vie sont détruites et entament une période de repos que l’on nomme Nuit de Brahma. Après ce temps de repos, Brahma le créateur recommence son cycle et ainsi de suite pour l’éternité.

Indra

Indra est le roi des dieux, et Seigneur du Ciel dans la mythologie védique de l'Inde ancienne. Il est originellement issu du dieu indo-européen de la guerre et de l'orage. Indra apparaît comme l'une des principales divinités dans le Rig-Veda.

Rishi

Selon Wikipédia Rishi signifie « chantre-auteur des hymnes védiques, poète, voyant ; démiurge, géniteur ; patriarche, sage, ascète, ermite ». Un Rishi védique est un témoin primordial de toutes les régularités à l'œuvre en ce monde qui manifestent pour lui le Véda au sens premier de « découverte » de l'ordre cosmique. Ce sont en quelque sorte des prophètes qui bénéficient de la révélation divine et la traduisent en textes liturgiques pour « donner » des pistes sur le fonctionnement de l’univers sans les décrire clairement.

Structure d'un Manvantara

Les traditions hindoue et judéo-chrétienne découpent un Manvantara en 4 Temps principaux d’une durée de 64 800 années solaires.

Les quatre âges

 

Manu

Manu

Indra

Indra

Les quatre grandes périodes d’un Manvatara sont :

  • L'âge d'OR ou KRITA YUGA, par analogie : le printemps.
  • L'âge d'ARGENT ou TRETA YUGA, par analogie : l’été.
  • L'âge d'AIRAIN (bronze) ou DWAPARA YUGA, par analogie : l’automne.
  • L'âge de FER ou KALI YUGA, par analogie : l’hiver.

Durée des quatre âges

C’est ici que nous retrouvons (étonnant non ?) notre chère Tétraktys Pythagoricienne ainsi que les ères que nous avions définies avant la précession des équinoxes (voir supra).

Nous avons vu qu’une ère dure 2.160 ans. Chacun des « âges » d’un Manvantara couvre plusieurs ères.
Plus on avance dans le temps, plus l’humanité chute inexorablement.

Selon le dictionnaire de Réné Guénon (par Jean-Marc Vivenza) : « Toutefois, par prudence, la durée exacte d'un Manvantara a toujours été volontairement conservée secrète en modifiant par de subtiles opérations les dates réelles tout en meilleurs soins bien évidemment le conserver avec exactitude les justes rapports de proportion. » Nous verrons dans le tableau ci-dessous que René Guénon a su décrypter les durées annoncées selon la tradition.

Le songe de Daniel dans l'apocalypse : la bête 666

Les yugas

Nous pouvons remarquer que la notion de chute dans la matière est parfaitement illustrée par ce tableau. En effet l’involution de l’Âge d’Or vers le Kali-Yuga ou Âge de Fer se traduit par perte constante de 6.480 ans d’un Âge à l’autre (soit l’équivalent d’un Âge de Fer). L’involution du Manvantara respecte donc bien la proportion 4-3-2-1 de la Tétraktys !

Tetraktys

Description des 4 âges :

L’âge d’Or :

L'Âge d'Or est gouverné pratiquement pour sa totalité, par la tendance "Sattwa" qui signifie Bonté. C'est une époque où règnent la justice et la paix.
Le blog « Gnostic Publihing » nous le décrit comme suit :

« Au printemps ou à l’Âge d’Or, les frontières et les passeports étaient inutiles. Les frontières n’existaient pas, et partout il y avait de l’amour parmi l’humanité. L’innocence régnait sur la surface de la Terre. Celui qui savait jouer de la lyre pouvait secouer l’univers avec ses mélodies. À cette époque, la lyre n’était pas encore brisée en tombant sur le sol du temple. C’était parce que les dynasties solaires gouvernaient toujours.

L’âge d’argent :

L'Âge d'Argent est gouverné par la tendance "Rajas", expansion-passion.
Le blog précité nous le décrit comme suit :

« Au fur et à mesure que l’Âge d’Argent arrivait, tout de l’Âge d’Or diminuait. Cependant, les êtres humains étaient encore en communication avec les Êtres ineffables qui sont connus dans le Christianisme comme des anges, des archanges, des principes, des trônes, etc. »

L'âge de bronze :

L'Âge d'Airain, lui, a la particularité d'être gouverné par la combinaison de l'Âge d'Or et de l'Âge d'Argent.

Du même auteur que ci-dessus :

« Quand l’Âge de Cuivre est arrivé, les splendeurs radieuses des Âges d’Or et d’Argent sont devenues sombres. Les mêmes splendeurs du passé n’existaient pas. Les gens ont commencé à établir des frontières, les guerres ont commencé, la haine est née, ainsi que l’égoïsme, l’envie, la cupidité, etc. »

L'âge de fer :

Notre monde moderne, celui qui doit achever ce dernier âge du Kali-Yuga du Manvantara actuel est le plus décadent, le plus violent, le plus agressif, le plus obscur, le plus pauvre intellectuellement et spirituellement. Cependant, avant la disparition de l’Atlantide, les Atlantes y ont développé des connaissances scientifiques colossales.

Entre autres réjouissances (que nous pouvons constater au quotidien) le Kali-Yuga se distingue, selon, entre autres sources, le blog la pièce est jouée nous indique que :

« Ce sont les plus bas instincts qui stimulent les hommes du Kali Yuga (âge sombre, âge de fer). Ils choisissent de préférence les idées fausses. Ils n'hésitent pas à persécuter les sages.
L'envie les tourmente. La négligence, la maladie, la faim, la peur se répandent. Il y aura de graves sécheresses. Les différentes régions des pays s'opposent les unes aux autres.
Les livres sacrés ne sont plus respectés. Les hommes seront sans morale, irritables et sectaires. Dans l'âge de Kali se répandent de fausses doctrines et des écrits trompeurs. Les gens ont peur car ils négligent les règles enseignées par les sages et n'accomplissent plus correctement les rites.
Beaucoup périront. Le nombre des princes et des agriculteurs décline graduellement. Les classes ouvrières veulent s'attribuer le pouvoir royal et partager le savoir, les repas et les lits des anciens princes. La plupart des nouveaux chefs est d'origine ouvrière. Ils pourchasseront les prêtres et les tenants du savoir.
On tuera les fœtus dans le ventre de leur mère et on assassinera les héros. »

Songe de Nabuchodonosor

Le songe de Nabuchodonosr

Le Kali-Yuga et nous :

Chaque Race Racine dispose d’un cycle complet du système solaire autour de la ceinture zodiacale.
Notre 5ème Race Racine actuelle, la Race Aryenne qui peuple tous les continents de la terre, est née après le déluge universel et durera tout au long de l’ère actuelle du Verseau.

Durant l’année sidérale précédente, la 4ème Race Racine habitait le continent submergé et perdu de l’Atlantide. Pour la Race Racine Atlante, l’Âge de Cuivre était l’automne, et l’Âge de Fer était l’hiver.
Selon les dates de l’hindouisme (Mahatmas), le Kali Yuga a débuté à la mort du Seigneur Krishna, à la fin de la guerre du Mahâbhârata, le soir du 17 février de l’an 3.102 avant notre ère, et nous avons terminé la période des 5.000 premières années en 1898.

Les illustrations ci-dessous selon la reconstitution de René Guénon, nous situent la chronologie de l'histoire de notre Mandanvara...

Le manvantara
Graphique manvantara cycle -complet

Les sources :

Platon

Dans PLATON. Timée (French Edition) (p. 7). Édition du Kindle

« Solon, retour d’Égypte, lui raconta qu’un vieux prêtre égyptien lui avait appris que, neuf mille ans auparavant, Athènes avait eu les plus belles institutions politiques et qu’elles avaient servi de modèle à celles des Égyptiens, chez qui se retrouve encore aujourd’hui la séparation des classes que tu recommandes dans ta république. En ce temps- là, Athènes produisit des hommes héroïques, qui défendirent l’Europe et l’Asie contre les rois de l’Atlantide, grande île qui émergeait au-delà des colonnes d’Héraclès. Ces rois entreprirent de soumettre à leur domination tous les peuples riverains de la Méditerranée. Ils furent battus par les seuls Athéniens, et leur défaite fut suivie d’un cataclysme qui engloutit subitement leur île, et avec elle l’armée des Athéniens. »

P.S. : Solon est né à Athènes vers 640 av. J.-C. Il voyage 10 ans en Egypte et à Chypre. Il revient à Athènes vers 560. Solon aurait donc séjourné en Egypte entre 570 et 560 av. J.-C. Selon les informations reçues par Solon par transmission orale, la disparition de l’Atlantide aurait donc eu lieu entre 9.570 et 9.560 av. J.-C.

René Guénon

Guénon, René. Le Roi du monde (Tradition) (French Edition) . Editions Gallimard. Édition du Kindle.

« Le Manvantara ou ère d’un Manu, appelé aussi Mahâ-Yuga, comprend quatre Yugas ou périodes secondaires : Krita-Yuga (ou Satya-Yuga), Trêtâ-Yuga, Dwâpara-Yuga et Kali-Yuga, qui s’identifient respectivement à l’« âge d’or », à l’« âge d’argent », à l’« âge d’airain » et à l’« âge de fer » de l’antiquité gréco-latine. Il y a, dans la succession de ces périodes, une sorte de matérialisation progressive, résultant de l’éloignement du Principe qui accompagne nécessairement le développement de la manifestation cyclique, dans le monde corporel, à partir de « l’état primordial ».

« Le début de cet âge (n.d.l.r. : le Kali Yuga) est représenté notamment, dans le symbolisme biblique, par la Tour de Babel et la « confusion des langues ». On pourrait penser assez logiquement que la chute et le déluge correspondent à la fin des deux premiers âges ; mais, en réalité, le point de départ de la tradition hébraïque ne coïncide pas avec le commencement du Manvantara. Il ne faut pas oublier que les lois cycliques sont applicables à des degrés différents, pour des périodes qui n’ont pas la même étendue, et qui parfois empiètent les unes sur les autres, d’où des complications qui, au premier abord, peuvent sembler inextricables, et qu’il n’est effectivement possible de résoudre que par la considération de l’ordre de subordination hiérarchique des centres traditionnels correspondants. »

 

La tour de Babel
Guénon Le roi du monde
Publié par ESOTERICUS dans ORIENT, 0 commentaire
Les Chakram nos centres énergétiques

Les Chakram nos centres énergétiques

Avec nos remerciements, nous devons cet article à notre plus ancien camarade de route : François Carré.

Les chakram : introduction

Les Centres énergétiques, ont pour nom, dans la Science Traditionnelle, "CHAKRA".

Le mot "CHAKRA" ou "CHAKRAM" au pluriel, vient du SANSCRIT et signifie :

"roue", et correspond aussi au nom de "LOTUS" (ou fleur de nénuphar). On peut noter au passage que le "pied" du nénuphar puise sa nourriture au fond de l'eau, dans la terre ; et tandis que son "corps" se développe dans l'eau, sa "tête" aspire à la vie aérienne en se revitalisant par l'énergie solaire. TERRE, EAU, AIR et FEU, les 4 éléments participent ainsi à l'équilibre énergétique de cette plante sacrée.

 

Les chakram : plan de travail

Nous verrons, dans un premier chapitre, ce que sont les Centres Énergétiques ;

Dans un deuxième chapitre, nous les rapprocherons des Corps et des Mondes invisibles ;

Dans un troisième chapitre, nous en ferons une description sommaire et préciserons leur localisation et leurs correspondances ;

Enfin, dans un quatrième chapitre, nous nous efforcerons de déterminer en quoi cette connaissance est susceptible d'intéresser les initiés et les étudiants que nous sommes et comment activer nos Centres Énergétiques... et ceux des autres.

Les centres énergétiques : définition

Corps des mondes invisibles

Les CHAKRAM sont des "nœuds", des "portes", des "sphères énergétiques". Ce sont des organes subtils par lesquels les corps subtils de l’homme  peuvent  s'exprimer,   s'extérioriser  et communiquer avec les "Forces de la Nature", les "Forces Cosmiques".

On peut les considérer comme des "organes-subtils-relais", des "sphères d'énergie", à la fois émettrices et réceptrices, situées à la "frontière" de notre corps chimique dense, notre corps physique, et de nos corps plus subtils.

La localisation des Chakram n'est pas toujours identique d'un enseignement à un autre, de même que les correspondances de couleurs, etc... De petites différences peuvent en effet se révéler mais ce qui est important, c'est la cohérence de la réflexion et de l'action menée sur cet ensemble. Ainsi existe-t-il de nombreux Chakram. Nous ne considérerons que les 7 Chakram centraux principaux.

Cette illustration est basée sur 7 corps subtils dont chacune des auras est dotée de la couleur de son chakra

Certaines Écoles de Sagesse considèrent que l'homme possède 4 corps, d'autres estiment qu'il en est doté de 5 ... Nous allons en dénombrer 4, (qui sont emboîtés les uns dans les autres, comme des poupées russes) que nous nommerons ;

  1. le CORPS CHIMIQUE DENSE ou corps physique, qui est notre enveloppe la plus grossière, la plus  visible ;
  2. le CORPS VITAL ou corps psycho-énergétique, qui n'est déjà plus de la matière dense mais qui est constitué d'un tissus énergétique ; (corps éthérique ou de résonance).
  3. le CORPS ASTRAL qui est un corps immatériel, étherique ; (corps causal ou des désirs) et
  4. le CORPS du MOI encore plus subtil, qui est le siège de la Conscience pure... (corps christique, bouddhique).

II est à noter que ces corps reçoivent des appellations différentes selon d'autres Branches de la Tradition...

Pour mieux comprendre l'intime relation que l'homme entretient, souvent à son insu avec les Plans invisibles, il nous semble utile de rappeler que la Tradition enseigne qu'il y a 4 Plans ou Mondes :

  • le MONDE PHYSIQUE (Assiah),
  • le MONDE PSYCHO-ENERGETIQUE (Yetsirah),
  • le MONDE SPIRITUEL (Briah) et
  • le MONDE DIVIN (Atziluth).

A ces 4 Mondes, il convient d'en ajouter un autre, distinct des précédents :

  • le MONDE ABSOLU (Ein Soph Aur).

On retrouve d'ailleurs ces 4 Mondes dans la KABBALE sous d'autres noms, mais ceci est un autre propos...

Concernant nos 4 corps en considérant cette loi de correspondance selon laquelle nous constatons les relations suivantes :

  1. le CORPS CHIMIQUE DENSE est en relation avec le MONDE PHYSIQUE ;
  2. le CORPS VITAL (ou corps psycho-énergétique) est en relation avec le MONDE PSYCHO-ÉNERGÉTIQUE ;
  3. le CORPS ASTRAL est en relation avec le MONDE SPIRITUEL ; et
  4. le CORPS DU MOI est en relation avec le MONDE DIVIN.

Comme nous le voyons, chaque Corps de l'homme est en relation, en correspondance avec un Monde, un Plan...

Ces correspondances, sur le plan invisible ont une importance considérable, puisqu'elles confèrent à l'homme son essence divine.

Pour illustrer ce qui vient d'être dit, on se souviendra des Enseignements d'HERMÈS TRISMEGISTE dans la Table d'Émeraude, dont le deuxième principe, encore nommé "principe de correspondance", dispose : "Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas et ce qui est en bas est comme ce qui est en haut... (pour accomplir le miracle d'une seule chose)."

A cette loi, on peut également en ajouter une autre, celle de la "causalité" qui dispose : "il n'y a pas d'effet sans cause, ni de cause sans effet".

Ces principes fondamentaux nous enseignent qu'il y a toujours un rapport constant entre les lois et les phénomènes touchant les divers plans de l'être et de la vie ; cette affirmation implique que tout émane d'une même Source et que les mêmes lois, les mêmes principes, les mêmes caractéristiques s'appliquent à chaque unité comme à toutes combinaisons d'unités de la Création. Ainsi, le microcosme est le reflet du Macrocosme et sont régis par les mêmes lois :

  • toute manifestation a une cause visible ou invisible ;
  • tout ce qui affecte un corps, touche également les autres corps…

Description et localisation des chakram

A titre de piste de réflexion, nous vous invitons à considérer que l'on peut distinguer, parmi les 7 Centres Énergétiques centraux principaux :

  • 3 Chakram axiaux ;
  • 2 Chakram intermédiaires complémentaires et
  • 2 Chakram supérieurs.

On peut également noter qu'ils sont en relation, entre autres, avec une couleur, une note de musique et un Monde.

Pour plus de compréhension, nous vous invitons à visualiser les 7 Centres qui vont être énoncés, sur une ligne verticale et à les situer, de bas en haut, les-uns par rapport aux autres.

Ainsi, le premier Chakra, ou Chakra fondamental MOULADAHRA correspond à la couleur de base ROUGE, à la note DO et au Monde Physique.

Le troisième Chakra MANIPOURA correspond à la couleur fondamentale JAUNE, à la note Ml et au Monde Psycho-énergétique.

Le cinquième Chakra VISHOUDA correspond à la couleur fondamentale bleue, à la note SOL et au Monde Spirituel.

Ces 3 Chakram correspondent aux couleurs fondamentales rouge, jaune et bleu, donnant naissance à toutes les autres couleurs et correspondent également à l'accord parfait de DO. (N° 1, 3 et 5 : DO-MI-SOL)

Considérons à présent les 2 Centres intermédiaires complémentaires.

Nous savons que le mariage du ROUCE et du JAUNE forme la couleur ORANCE, tandis que la note située entre DO et Ml est le RÉ.

Nous savons aussi que, du mariage du JAUNE et du BLEU, est issue la couleur VERTE, tandis que la note située entre le Mi et le SOL est le FA.

Ainsi, pouvons-nous constater que :

- d'une part, le deuxième Chakra, situé entre MOULADARA -rouge, do- et MANIPOURA -jaune, mi- se nome SWADESTANA et qu'il correspond précisément à la couleur ORANCE et à la note RÉ. SVADESTANA est en relation, avec le Monde Psycho-­énergétique ;

- d'autre part, le quatrième Chakra, situé entre MANIPOURA -jaune, mi- et VISHOUDA -bleu, sol- se nomme ANAHATA et qu'il correspond précisément à la couleur VERTE et à la notre FA. Ce Chakra est à rapprocher du Monde Spirituel.

Nous venons de voir et de situer les Centres MOULADARA rouge-do, SWADESTANA orange-ré, MANIPURA jaune-mi, ANAHATA vert-fa et VISHOUDA bleu-sol. Ces Cinq Chakram couvrant les Mondes Physique, Psycho-énergétique et Spirituel.

Voyons à présent les 2 Chakram supérieurs. Ils correspondent à la couleur INDIGO, à la note LA pour le sixième Centre nommé ADJNA et à la couleur VIOLETTE, à la note SI pour le septième Centre qui a pour nom sahasrara. Tous deux sont situés dans le Monde Divin.

Vous réalisez bien que ces analogies ne sont pas limitatives et que ces 7 Centres correspondent aussi et précisément aux 7 couleurs de l'Arc-en-Ciel.

Vous n'ignorez pas non plus, que de leur somme résulte la LUMIÈRE, appelée symboliquement "lumière blanche".

Puisque nous en sommes à l'énoncé des Chakram, voyons par le menu leur description et leur localisation ainsi que leurs correspondances principales.

Auparavant, nous vous préciserons que les 7 Chakram centraux principaux, sont situés sur une ligne coupant le corps longitudinalement par le milieu, allant du sommet du crâne au périnée, ligne qu'il est séduisant de rapprocher du Merveilleux Vaisseau de la Conception et du Merveilleux Vaisseau Gouverneur des acuponcteurs.

Par ailleurs, on peut estimer que les Chakram subissent les influences de 2 énergies essentielles appelées :  Énergie LUNAIRE et Énergie SOLAIRE.

L'énergie LUNAIRE de chaque Chakra est en relation "vers le bas" avec ses prolongements ORGANIQUES CHIMIQUES que sont les PLEXUS, tandis que l'énergie SOLAIRE est en relation "vers le haut" avec ses prolongements ORGANIQUES VITAUX, que sont les GLANDES ENDOCRINES.

MOULADAHRA

MOULADHARA est situé entre sexe et anus avec prolongement dans les jambes - sa couleur est le rouge vif - la note de musique est le DO - son élément, l'élément TERRE - son sens, l'odorat - il correspond au squelette, aux jambes - II est influencé par les glandes surrénales et le plexus sacré - Le mantra de la Terre en DO : LAM visualisation en rouge lumineux.

Le Champ de Conscience de Mouladhara est constitué des notions touchant à la sûreté, la sécurité, l'argent, le foyer, tout ce qui est matériel ainsi qu'à l'aspect maternel et aux origines.

SCHWADESTHANA

SCHWADESTHANA est situé en dessous du nombril - sa couleur est l'orange - sa note le RE - son élément, l'élément EAU - son sens le goût - il est en relation avec le bassin, les organes reproducteurs, les reins, la vessie, et tous les liquides - il influence les glandes gonades, ovaires ou testicules et le plexus lombaire - mantra de l'eau en RÉ : VAM orange.

Le Champ de Conscience de Schwadesthana est tout ce qui se rapporte aux sensations, au ressenti, à la nourriture, la sexualité, l'appétit.

MANIPOURA

MANIPOURA se situe au-dessous de la poignée du sternum - sa couleur est le jaune - sa note est le Ml - son élément, l'élément FEU - il est lié au sens de la vue - il se rapporte aux organes de l'abdomen, à l'appareil digestif, à la peau, au système nerveux végétatif - la glande qui l'influence est le pancréas, le plexus est le plexus solaire - mantra du feu en Ml : RAM jaune d'or.

Le Champ de Conscience de Manipoura est lié au sentiment de liberté, de pouvoir, de puissance, de contrôle et de définition de soi (l'égo), à l'intellect.

ANAHATA

le chakra anahata

ANAHATA est situé entre les seins - sa couleur est le vert lumineux - sa note est le FA - son élément, l'élément AIR - il gouverne le sens du toucher - les organes qui dépendent de lui son le cœur, la cage thoracique, les poumons, le sang, la circulation - il reçoit les influences du thymus et du plexus cardiaque -mantra de l'air en FA : YAM vert vif.

Le Champ de Conscience de Anahata est essentiellement l'Amour, la perception de l'amour, le don de l'amour et la faculté d'acceptation.

VISHOUDDHA

le chakra VISHOUDA

VISHOUDA se trouve à la base de la gorge - sa couleur est le bleu ciel - sa note le SOL - son élément  est l'ETHER - il est lié au sens de l'ouïe - au cou, aux oreilles, au système vocal, à l'œsophage, aux bras - sa glande est la glande tyroïde et son plexus, le plexus cervical - mantra de l'éther en SOL : HAM bleu clair.

Vishouddha   a   pour   Champ de Conscience tous modes d'expression, la relation avec autrui, l'expression, l'être et l'avoir. C'est la perception du monde extérieur. Vishouddha a pour prolongement les bras, les mains.

ADJNA

le chakra VISHOUDA

ADJNA est à la base du nez, entre tes yeux - de couleur bleu indigo - sa note est le LA - son élément est le SON INTÉRIEUR - il gouverne le sens subtil de la conscience, de l'intuition et de la perception extra-sensorielle - il est lié aux yeux, au sinus, au système nerveux central - il est sous influence de la glande hypophyse (pituitaire) et du plexus carotide - mantra de perception extra-sensorielle en LA : KSHAM bleu indigo.

Le Champ de Conscience d'Adjna est plus subtil, puisqu'il touche à la Conscience spirituelle, la Conscience individualisée. Il est le siège des perceptions extra-sensorielles. (Le "troisième oeil", la claire-voyance, la claire-audience, etc.).

SAHASRARA

le chakra SAHASRARA

SAHASRAHA est le Chakra coronal, au sommet de la tête - sa couleur est le violet - sa note le SI - son élément est la LUMIÈRE INTÉRIEURE - le sens subtil qu'il influence est l'empathie - il correspond à la relation avec le Père Divin, l'Unité - la glande dont il dépend est l'épiphyse (ou pinéale) et est en relation avec le cerveau - mantra d'unité cosmique en SI : OM violet.

Le Champ de Conscience de Sahasrara est la source de direction et d'intuition, c'est la Conscience Universelle, l'Unité, la relation avec le Père Céleste...

Les centres énergétiques et l'Initié

Comment activer les chakram ?

L'étude et le travail sur les Chakram sont compatibles avec toute autre voie de réalisation et de recherche. L'initié peut ainsi percevoir une approche différente de sa propre constitution et des moyens dont il dispose et qui sont susceptibles de contribuer à son évolution.

Travailler sur ses Chakram, c’est avant tout s’efforcer d'améliorer ses perceptions, d'augmenter son bien-être, son équilibre et sa santé. Mais c'est aussi et surtout rechercher à développer sa capacité spirituelle…

N'est-ce pas ce que s'efforcent de faire tous ceux qui aspirent à la Vérité et à la Sagesse ? Ce peut-être également de s'ouvrir aux autres et d'essayer, dans la mesure de ses possibilités, de venir en aide à autrui, et ceci relève, de même, du strict dessein de l'étudiant d'une École de Sagesse...

Nous avons vu, au chapitre précédent, que chaque Chakra est en relation avec une couleur, une note, un sens, un ou plusieurs organes. Mais aussi que chaque Centre correspond à une glande, à un élément et qu'il est en étroite relation avec un champ de conscience, puisqu'il en est le reflet.

Une interaction s'instaure en permanence entre les corps subtils, le corps physique et le Cosmos, par l'intermédiaire des Chakram qui sont à la fois actifs, passifs et réceptacles sensibles entre nos divers corps.

La table d'émeraude d'Hermès trismégiste

Le "Principe de Cause et d'Effet" tiré de la Table d'Émeraude d'Hermès, dont on a parlé tout à l'heure, voit ici son application. En effet, si l'un de nos corps subtils est en disharmonie avec la Nature, le Cosmos, l'Univers, le même déséquilibre affecte le ou les Chakram correspondants et il s'ensuit naturellement une disharmonie dans notre corps chimique dense : ce qui se passe en amont d'une rivière ne peut être sans incidence sur son cours inférieur.

Comme nous avons tenté de l'expliquer plus haut, le Monde Visible est le prolongement du Monde Invisible…

Selon ce raisonnement, cette théorie, on peut donc imaginer que lorsqu'un organe est "malade", c'est qu'un Chakra est "désénergétisé" et que les corps subtils, en amont, ne sont pas en harmonie avec le cosmos, la Nature ou l'univers.

Travailler sur ses Chakram, présuppose l'acceptation d'un changement personnel plus ou moins profond, et implique aussi la recherche d'un tel changement. Ceci parce que les Chakram procèdent également du Mental Supérieur, et le fait de vouloir agir sur eux correspond à admettre une certaine modification également dans notre Mental Supérieur.

Celui qui veut travailler à l'activation de ses Chakram, doit accepter, en raison de cette interaction, que s'effectue un changement progressif de son comportement, de voir se modifier sa façon de penser, sa manière d'être...

VITRIO et la table d'émeraude d'Hermès trismégiste

Comment agir sur les chakram ?

On peut agir sur les Chakram de différentes manières : le principal mode d'action, à notre sens, consiste en un apport énergétique effectué de manière ordonnée.

Pour préciser notre propos, écoutons la pensée des Sages de l'Ancienne Égypte qui nous dit que "l'univers baigne en permanence dans un courant d'énergies invisibles. Ces énergies peuvent être apprivoisées, captées et réorientées..."Ce courant est nommé "le fluide de vie".

Ainsi, l'énergie est partout : tout est énergie et il est nécessaire de bien en prendre conscience si l'on veut progresser rapidement et valablement dans l'étude concernant les Centres Énergétiques.

En effet, et ceci est d'importance ; la prise de conscience de l'homme et l'exercice ordonné de sa volonté sont à la fois nécessaires et suffisants pour capter cette énergie cosmique pour soi ou pour la redistribuer aux autres, pourvu que ceux-ci soient eux-mêmes conscients et expriment la volonté de recevoir.

Comment activer les chakram par les pierres

L'apport énergétique se fait essentiellement en posant la main qui donne (de préférence la droite) sur, ou à proximité du Chakra à énergétiser, tout en se concentrant et en visualisant avec intensité la couleur correspondante jusqu'à obtenir la sensation de la couleur juste. On doit s'exercer à "sentir" l'énergie passer jusqu'à "inonder" le Chakra sur lequel on travaille.

Mais on peut activer les Chakram par la méditation, l'action des couleurs, des sons, des pierres, par l'aromathérapie... ou par tous ces modes d'actions combinés.

Tout ce que nous venons d'expliquer, concernant l'activation des Centres énergétiques, ou Chakram, constitue, en fait, l'aspect pratique et thérapeutique de cette longue approche théorique.

Nous vous rappelons que l'on peut également appeler ce travail d'activation des   Centres   énergétiques :   "Rééquilibrage Énergétique".

CONCLUSION

À chacun sa foi et son intime conviction... À chacun sa Voie et son mode de réalisation.

Toute voie qui vise à élever la conscience de l'homme en respectant sa pensée et sa liberté tout en développant son sens critique, son libre-arbitre et sa responsabilité est respectable.

Notre Ère scientifique et pragmatique à faussement fait croire à l'homme qu'il est supérieur et au-dessus des Lois de la Nature. L'homme s'est ainsi privé progressivement de certaines perceptions simples et naturelles ainsi que des modes d'actions correspondants.

Il focalise la majeure partie de son énergie sur l'extérieur et pense plus au paraître qu'à l'être.

Cependant, l'homme est partie intégrante du Grand Tout Ordonné, de la Grande Chaîne de l'Évolution et de la Vie.

Ce sont ces Vérités et ces Lois que l'initié doit rechercher et développer au plus profond de lui-même. Il participera ainsi pleinement à l'Oeuvre de Création ainsi qu'à sa propre réintégration au sein de l'UNITÉ.

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Les 5 éléments et leurs opérateurs

Les 5 éléments et leurs opérateurs

Nous ne saurions trop suggérer à votre sagacité de mettre cet article en analogie avec celui de la rubrique des fondamentaux sur la loi du ternaire ainsi que la loi d’inversion des polarités de la présentation PREZI sur la comptabilité.

 

 

 

 

Aux quatre secteurs symboliques que nous venons de définir dans l’article précédent, un cinquième que nous allons bientôt découvrir va s’ajouter. Ces cinq symboles sont reliés par deux Principes opératifs.

  • l’un appelé opérateur de production qui agit par succession des secteurs dans le temps
  • l’autre appelé opérateur d’inhibition qui gère leur coexistence dans l’espace.

Il est aisé de comprendre que la matin produit la journée, et que le soir produit la nuit. Ce qui l’est moins c’est de comprendre comment passer cette barrière de la zone inactive à la zone active au démarrage du cycle, et de la zone active à la zone inactive en milieu de cycle. En effet, qu’est-ce qui permet à un nouveau cycle de redémarrer à la fin du précédent, et pourquoi le cycle ne prendrait-il pas la tangente au maximum de son énergie au lieu de repartir dans le sens de son extinction. C’est qu’il existe dans les deux cas une force capable de s’y opposer. Nous reviendrons sur cette force plus tard. Pour l’instant, on peut dire que l’opérateur de production est fondé sur le phénomène de succession au cours duquel les secteurs du cycle se suivent dans le temps et se remplacent les uns les autres : il est donc de nature céleste. En revanche l’opérateur d’inhibition ne peut être envisagé que dans la mesure où les secteurs coexistent, car pour que l’un agisse sur l’autre aux fins d’atténuation, encore faut-il qu’ils soient en présence, ce qui implique leur simultanéité : il est donc de nature terrestre.

Tout phénomène manifesté se localisant entre Ciel et Sol est soumis au double système des opérateurs.

Revenons en maintenant à cette force définie précédemment. Si nous regardons à nouveau cette illustration, nous constatons que, dans l’espace, la notion de direction est liée à la notion de centre qui est un centre géométrique. Mais qu’en est-il du centre ou du milieu en ce qui concerne le temps ?  Le problème est délicat si l’on exclut le centre du cercle où on pose la pointe sèche du compas qui est en dehors du temps. Le milieu est, et ne peut être que, le point soir si nous reprenons l’exemple du nycthémère. Tout centre est référence et point d’appui, c’est lui qui est responsable du maintien du cycle en intervenant dans l’opérateur de production entre les secteurs supérieur et droit. De même, il est responsable de la relance du cycle à la fin de sa course, et compte tenu de cette double localisation, le centre semble être la ligne oblique qui sépare le cycle entre les zones active et inactive, sur laquelle se déplace cette force qui permet de ralentir le cycle dans un cas et de redémarrer un autre cycle dans l’autre cas. Lorsque ce référentiel est actif en haut de la ligne oblique, il représente une telle force qu’il devient une espèce de secteur supplémentaire qui, dès lors va participer au jeu des opérateurs.

Le secteur supérieur engendre donc le référentiel, et le référentiel engendre le secteur droit par le jeu de l’opérateur de production. En effet nous savions que le processus de production était réalisé de façon indirecte, le référentiel respectant son rôle de neutralité, retransmet intégralement ce qu’il a reçu (voir la loi de conservation des énergies). De même, il participe à l’opérateur d’inhibition, sachant que celui-ci part d’un secteur pour aboutir au second qui le suit. On complète le système en ajoutant que le secteur gauche inhibe le référentiel, et le référentiel inhibe le secteur inférieur. Par-dessus le référentiel, le secteur supérieur inhibe le secteur droit. La ligne oblique apporte une précision supplémentaire en ce qui concerne la forme exacte d’un cycle. Rien ne tournant rond ici-bas, la trajectoire est en fait elliptique, comme il en est des corps célestes par exemple.

Ajoutons que l’ellipse ne représente pas la course apparente du soleil mais plus précisément la réaction de la manifestation aux sollicitations de celui-ci, réaction qui se produit avec un certain retard dû à l’inertie de tout ce qui est entre Ciel et Sol.

Nous aurons l’occasion de clarifier cette notion d’opérateurs de production et des inhibiteurs lorsque nous traiterons des « flèches et contre-flèches » de l’énnéagramme.

Une lecture attentive de ce qui suit permet déjà de mieux comprendre le cycle des éléments.

Les 5 éléments symboles des chinois

 

LA PHILOSOPHIE CHINOISE « WU XING » (ou doctrine des 5 éléments du Yin – Yang) UTILISE LE PENTAGRAMME
Le mouvement continuel du Yin et du Yang donne naissance à cinq manifestations du « Ch’i », nommées les cinq éléments.

Les 5 éléments de cette philosophie sont le Feu, la Terre, le Métal, l’Eau, et le Bois :

  1. Le Feu représente l’énergie ascensionnelle et est associé aux formes triangulaires.
  2. La Terre est une énergie qui boucle sur elle-même et elle est associée aux formes carrées.
  3. Le Métal représente l’état de contraction de l’énergie et correspond aux formes sphériques.
  4. L’Eau représente l’énergie descendante et est associée aux courbes.
  5. Enfin, le Bois (ou l’Arbre) est l’énergie de l’expansion et on la retrouve dans les formes rectangulaires et allongées.

Le référentiel est symbolisé par la Terre qui en tant qu’origine des quatre autres éléments, leur sert par là même de point d’appui.

En effet, de la Terre sort le Bois, les plantes, Le Feu par les Volcans, Le Métal sous forme de minerai, et l’eau par les sources.

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Les fondements du Taoisme

Les fondements du Taoisme

Cet article largement inspiré d’un travail de Marc S. se propose de découvrir le symbolisme universel à travers la lorgnette symbolique et analogique de la Tradition Protochinoise.

Ce qui m’a semblé de plus remarquable dans le cheminement de cette pensée Traditionnelle, est l’omniprésent mode de raisonnement analogique. En effet, ce mode de raisonnement auquel nous avons du mal à nous initier, nous voit préférer par habitude le mode de raisonnement analytique. Or, ce dont il faut d’emblée s’imprégner pour parvenir à une pratique courante du raisonnement analogique, est un puissant esprit d’observation. Une fois acquis, il constitue pour nos recherches une aide précieuse dans la compréhension des faits de ce monde. Encore faut-il un mode d’emploi, en voici une ébauche.

L’homme entre ciel et terre

L’homme selon la Tradition est caractérisé par une structure verticale, les pieds sur le Sol et la tête vers le Ciel.
En regardant le Sol, en se baissant pour le palper, il constate que celui-ci est solide, concret, matériel, mesurable, donc fini, c’est-à-dire doté de limites. Il en fait le symbole de la substance, et par extension de la quantité. Puis, regardant au-dessus de lui, dans la direction opposée à celle du Sol, il trouve le Ciel, dont les caractéristiques, lui paraissent opposées. Essayant de le saisir, il n’appréhende rien, ce milieu n’est ni solide ni matériel, mais au contraire impalpable et subtil. Il ne peut pas lui appliquer de mesure en raison de l’absence de points de repère fixes, et par conséquent on ne peut lui attribuer de limites. Le Ciel sera le symbole de l’essence par opposition à la substance, de la qualité par rapport à la quantité.

À ces notions de consistance, se superposent des correspondances d’ordre dynamique :

  • Le  Sol qui sert de point d’appui à l’observateur et paraît immobile et stable,
  • le Ciel, tout au contraire, apparaît perpétuellement mobile, les nuages et les luminaires s’y déplacent en une ronde incessante.

Face au Ciel mouvant, le Sol est inerte. En outre, chaleur et lumière venant du ciel, ce dernier paraît se comporter comme un émetteur actif, et le Sol par contraste, comme un récepteur en raison de sa passivité. Chacun de ces deux termes devient nécessaire à l’autre, et ne se justifie que par l’existence de l’autre, car de quelle utilité serait un émetteur sans récepteur, et inversement ?

En opposition à ces deux milieux s’ajoute donc la complémentarité qui s’assortit d’une hiérarchie : celui qui donne est en haut, et celui qui reçoit est en bas. Dans une certaine mesure, on peut concevoir le Ciel comme noble, et le Sol comme vulgaire.

L’homme participe des deux milieux, prenons des exemples d’ordre physiologique :

  • la pensée ou la douleur qui ne peuvent être quantifiées par la mesure sont dépendantes de l’essence et se rapportent au Ciel,
  • alors que les organes délimités qui ont la charge de la nutrition et de l’excrétion sont bien quantifiables et se rapportent au Sol.

Cet homme existe dans le temps et dans l’espace, deux nouvelles notions qui se rapportent à la symbolique du Ciel et du Sol. En effet, l’espace est le siège des coexistences :

  • Il est de l’ordre du Sol puisque la notion de quantité ou de mesure peut y être appliquée,
  • alors que le temps domaine de la stricte succession, hors de toute tentative de mesure, (peut-on comparer une heure à une autre) répond au Ciel et à la qualité.

Ce qui vient d’être énoncé peut se résumer comme suit selon la Loi du Ternaire :

  • Le Ciel exprime le Un,
  • Le Sol exprime le Deux,
  • L’homme, procédant des deux, ramène le binaire à l’unité par le moyen du nombre trois qu’il représente.

La loi des cycles

Envisageons maintenant ce qu’on peut appeler la loi des cycles.

Pour la Tradition Taosiste, tout phénomène, apparaissant entre Ciel et Sol, est appelé “manifestation” et, comme pour l’homme, se produit en même temps sur le plan de la qualité et de la quantité. Les proportions varient selon le moment du cycle, car toute manifestation est évolutive ou involutive, allant tantôt du Sol vers le Ciel, tantôt du Ciel vers le Sol, et se trouve par conséquent soumise à un Cycle.

Toute manifestation s’intègre dans un cycle et répond à ses lois.

Pour étudier les différents temps d’un cycle, je vous propose de prendre en exemple le nycthémère, qui est une période de vingt-quatre heures, au cours de laquelle deux états distincts se succèdent, le jour et la nuit. (Figure 1 ci-contre).  Pour un observateur faisant face au sud, la trajectoire apparente du soleil s’effectue dans le sens des aiguilles d’une montre (dextrorsum), en haut d’est en ouest pendant le jour, et en bas d’ouest en est pendant la nuit. Ainsi peut-on distinguer un état positif en haut entre l’aube et le crépuscule (Ciel), et un état négatif en bas, entre crépuscule et aube (Sol), selon que le soleil dispensateur de chaleur et de lumière, est présent ou non dans le ciel du lieu d’observation. Chacun de ces deux états est centré sur un axe vertical dont le point haut est midi, point culminant du soleil, et le point bas à minuit diamétralement opposé. Cet axe vertical est appelé “ axe des états”. Croisant cet axe, un axe horizontal les sépare dont les extrémités, dans notre exemple, sont l’aube et le crépuscule dont on ne sait s’il fait jour ou nuit. Cet axe horizontal est appelé axe des variations.

Ces deux axes une fois tracés, se pose le problème de savoir quel est l’instant exact qui marque le début du nycthémère. La tradition fixe cet instant juste entre minuit, heure à laquelle le soleil commence sa remontée dans le ciel, et l’aube, heure à laquelle il apparaît effectivement. Nous ne manquerons pas d’apprécier que ce moment qui démarre le matin est appelé “point du chant du coq”.

Figure 1 : le nycthémère

Figure 2 : la ligne oblique

 

Diamétralement opposé au point matin figure le point soir, les deux déterminent une ligne oblique (Figure 2 ci-contre). Cette ligne oblique sépare le cycle journalier en deux zones, la zone active en haut à gauche et une zone inactive en bas à droite. Perpendiculairement à cette oblique, une autre ligne marque le point journée entre l’aube et midi, et un point nuit entre le crépuscule et minuit. Ainsi le nycthémère est finalement divisé en quatre quartiers : le matin, la journée, le soir et la nuit. Afin de généraliser à la notion de cycle, nous dirons que nous disposons de quatre secteurs, le gauche, le haut, le droit, et le bas.

 

Appliquons le principe analogique du cycle du jour à celui de l’année (Figure 3 ci-contre).

On y voit que l’axe vertical des états devient l’axe des solstices, avec en haut celui d’été et en bas celui d’hiver. Solstice étymologiquement Sol Stat, moment où le soleil s’arrête dans sa course ascendante avant de redescendre.

L’axe horizontal est celui des équinoxes, où jour et nuit sont de longueurs égales. On ne peut manquer de comparer ce phénomène d’égalité du jour et de la nuit à celui de l’aube et du crépuscule où nuit et jour sont mêlés jusqu’à l’indécision.

De même, les secteurs définis pour l’horloge s’appliquent au calendrier, le matin correspond au printemps, la journée à l’été, le soir à l’automne, et la nuit à l’hiver.

Figure 3 : le calendrier

Figure 4 : La rose des vents, les 8 axes de l’espace

 

L’exemple de comparaison des cycles journalier et saisonnier nous permet d’encore mieux comprendre la loi d’analogie, principal outil de la connaissance traditionnelle.

Chaque manifestation répondant à la loi des cycles, nous pourrons dorénavant comparer et identifier des manifestations partielles très différentes en apparence. À notre niveau, nous pourrons appliquer ces notions aux battements du cœur, au rythme de la respiration, à l’alternance des états de veille et de sommeil par exemple. La loi d’analogie s’applique rigoureusement dès que l’on possède le schéma universel que constituent les jalons et les secteurs d’un cycle.

Ces jalons cycliques sont au nombre de huit. Comme toute manifestation s’inscrit entre Ciel et Sol, entre qualité et quantité, dans l’espace et le temps, nous pourrons dire que pour nous, toute manifestation se situe entre le cercle et le carré (entre le compas et l’équerre des bâtisseurs). En effet, l’heure chinoise valant deux de nos heures, il y en a douze par cycle, comme il y a douze mois dans l’année, le nombre douze représente la division naturelle du cercle.

Nous pourrons ainsi trouver la justification de symboles comme les huit directions de la rose de vents. (Figure 4 ci-contre).

L’octogone devient donc un passage entre le cercle, Ciel où les jalons sont temporels et successifs, et le carré, Sol où ils sont spatiaux et simultanés.

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