Le monde des rêves

Dans notre article "Monde astral et corps astral 2/2" nous avons brièvement abordé ce thème en ces termes :
"Les images et toutes les sensations que nous percevons au cours de nos rêves ne sont rien d’autre qu’un voyage dans le monde astral. Il est évident quand nous pouvons nous les remémorer (qu’ils soient "rêve" ou "cauchemar") que leur caractère est pour le moins protéiforme (voir Protée supra). Il est aussi évident que durant nos rêves les déplacements se font de manière instantanée et que nos rencontres y sont des plus erratiques."

Si l’on se réfère au livre "Métaphysicon", nous pouvons dire que nos rêves se déroulent dans ce que Jean-Pierre Petit appelle la "noosphère".
Cette 5ème dimension échappe à nos concepts de vitesse et de temps et permet une exploration désorganisée de la mémoire akashique (astrale) durant notre sommeil paradoxal (voir les phases du sommeil).

Soyons également attentifs au fait que durant nos pérégrinations dans la cinquième dimension :

  • Nos yeux sont clos ;
  • Notre bouche est vide ;
  • Notre corps est au contact des draps ;
  • Nous sommes endormis sur nos « deux oreilles » ;
  • Notre nez ne laisse traverser que les seules fragrances de notre lieu de sommeil.

Et pourtant, quand nous pouvons nous remémorer nos rêves :

  • Nous y avons eu des perceptions visuelles en couleurs ;
  • Nous avons notamment aussi entendu des voix très claires dans une langue qui nous est intelligible ;
  • Nous avons pu toucher des « entités » à forme humaine, animale, matérielle…
  • Les fréquences liées au goût et à l’olfactif sont quant à elles plus difficiles à mémoriser.

Comment mémoriser nos rêves

Selon Leadbeater, Charles Webster. L'Occultisme dans la nature. BnF collection ebooks :

"Lorsque, ce soir, vous quitterez votre corps, vous vous rappellerez tout ce que vous avez fait pendant la journée, pendant la nuit dernière ; vous aurez donc la mémoire entière de votre vie de veille et celle de votre vie nocturne. La mémoire astrale inclut la mémoire physique ; mais votre cerveau physique ne se souvient pas de l’activité astrale parce qu’il n’y a pas participé. Il faut former un lien spécial, ou plutôt il faut supprimer un obstacle pour que le souvenir astral descende dans le cerveau physique. "[…]

"Au cours du lent processus de l’évolution, la mémoire parfaite deviendra l’apanage de chacun et il n’y aura plus de voile entre les deux plans, mais avant d’atteindre à ce développement complet, il survient parfois en astral certains évènements dont on désire conserver physiquement le souvenir et l’on fait un effort spécial pour les imprimer sur le cerveau afin de les retrouver le lendemain matin. Il s’en produit aussi d’autres qui impressionnent si vivement le corps astral qu’ils s’impriment d’eux-mêmes sur le cerveau physique par une sorte de répercussion, mais cette impression est rarement parfaite et présente, à des degrés divers, bien des déformations. De là viennent en partie ce que nous appelons les rêves, et nous savons combien ils sont souvent incomplets, voire même ridicules." […]

"Voici néanmoins, pour requérir cette mémoire, le procédé que je recommande. Afin d’établir le lien, tâchez tout d’abord de vous souvenir, quand vous êtes hors de votre corps, que vous voulez l’établir. Efforcez-vous ensuite de prendre la décision de rentrer lentement dans le corps au lieu d’y rentrer brusquement et avec une légère secousse, ce qui est généralement le cas ; c’est cette secousse qui empêche de se souvenir. Arrêtez-vous et dites-vous, au moment de vous éveiller : "Mon corps est là, et je vais y rentrer et, dès que j’y serai, je le forcerai à s’asseoir et à écrire tout ce qu’il se rappellera.""

[…] "Si vous attendez, ne fût-ce que quelques minutes, tout sera perdu, mais chaque détail que vous pourrez vous remémorer sera un lien pour retrouver les autres. Les notes ainsi réunies paraîtront à la lecture un peu incohérentes, mais peu importe ; cette incohérence vient de ce que vous essayez de narrer en termes physiques des expériences faites sur un autre plan. Par cette méthode, vous recouvrerez peu à peu la mémoire ; cela demandera peut-être un temps assez long et il faut vous armer de beaucoup de patience. Il est bon aussi de tâcher, lorsque vous êtes hors de votre corps, de vous rendre compte que vous êtes sur le plan astral et qu’il serait encourageant pour la conscience physique d’en rapporter quelque souvenir. Soyez méthodique dans vos efforts. Chaque souvenir rapporté facilitera le souvenir prochain et rapprochera le jour où la mémoire sera complète et automatique ; jusque-là, un moment d’inconscience séparera le sommeil et le réveil parce que les vibrations doivent traverser la trame finement tissée de matière atomique qui agit comme un voile. Lorsque l’on réintègre le corps physique, on ressent une grande contrainte ; il semble que l’on est enveloppé d’un épais manteau. Sur le plan astral, la joie de vivre est si grande que, par comparaison, la vie physique n’apparaît pas comme la vie. Pour la plupart de ceux qui peuvent fonctionner dans leur corps astral pendant le sommeil, le retour quotidien dans le monde physique est aussi fastidieux que le fait, pour la plupart des gens, d’aller chaque jour à leur bureau ; ils n’en sont pas positivement mécontents, mais ils ne s’y rendraient pas s’ils n’y étaient pas obligés."

Selon Jean Mallinger dans son ouvrage "Pythagore et les Mystères" nous pouvons apprécier l’importance que les initiés attachaient aux rêves depuis l’antiquité. Nous pouvons y lire :

"Pour Pythagore les rêves étaient une porte ouverte sur le monde invisible, une communication possible avec les génies chtoniens, qui vivaient dans les cavernes. On imposait aux Sébastikoï (adeptes) de retenir et de noter leur rêve. Cet exercice méthodique développer leur clairvoyance d'une façon remarquable, en réveillant en eux l'exercice constant de leur mémoire astrale. Plutarque signale qu'en rêve, on peut percevoir aussi bien des vivants que des morts ; on les distingue sans effort les uns des autres car le mort ne donne pas d'ombre et ne cligne pas de l'œil . Jamblique signale d'autre part qu'un rêve peut avoir une autre conséquence qu'une prévision du futur. Il peut permettre une vision de réalités permanentes.

Combien de Sages ne sont-ils pas descendus ainsi dans le royaume des morts et n'y ont-ils pas fait des prospections sensationnelles. Le rêve peut devenir une expérience objective et être autre chose qu'un avertissement ou à présage. On s'y préparera par des fumigations apaisantes, des chants, les accents de la lyre et l'élévation de l'âme.

On leur enseignait aussi la pratique de l’hypnose et de la clairvoyance. Car, enseigne Jamblique, toutes choses existent de toute éternité, en la pensée divine, sur le plan divin. On peut les percevoir en se haussant jusqu’à ce plan ; en rêve, l'âme peut y lire parfois, par perception directe, les événements du futur ou les faits du passé ou du présent car il n'y a pas de temps sur ce plan spirituel.
Elle peut y trouver aussi des solutions à des problèmes de science; des remèdes utiles (comme dans l'antre de Trophonios);  des inspirations subites et fécondes ; des révélations de faits imprévisibles."

Pour mémoire :
Chez les Pythagoriciens les enseignements sont progressifs et comportent 4 degrés :

  • Les Akousmatiques : préparation externe à l'ordre sur les "fondamentaux" soit l'origine de l'âme.
  • Les Matématikoïs : les secrets des nombres.
  • Les Sébastikoïs : les secrets des rêves, de l'Ypsilonn et de l'au delà.
  • Les Politikoïs : l'étude de la balance (lois du pendule et de l'équilibre).

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