AbraxasPierre précieuse sur laquelle étaient gravés des caractères et qu’on portait en amulette.
Mot symbolisant les 365 émanations du Dieu Suprême pour la secte gnostique des basilidiens (selon saint Jérôme, ce mot désignerait également Mithra, le dieu solaire des Perses).
AgnostiqueAdjectif du grec agnostos : inconnaissable. Qui rejette toutes les métaphysiques comme s’attachant à l’étude d’objets inconnaissables : le positivisme (A. Comte) est agnostique en tant qu’il se borne aux lois relationnelles, et renonce à connaître l’essence des choses, même s’il admet la possibilité d’un ordre de choses inconnaissables à la pensée humaine. Ne pas confondre avec athée : qui nie l’existence de Dieu.
AllégorieUne allégorie est une forme de représentation indirecte qui emploie une chose comme signe d’une autre chose, cette dernière étant souvent une idée abstraite ou une notion morale difficile à représenter directement. Elle représente donc une idée abstraite par du concret.
AltéritéCaractère de ce qui est autre.
AnagogiqueAdjectif dérivé du latin anagogicus : mystique et du grec action de conduire vers le haut. Voie permettant de remonter à une intuition fondamentale, exprimée par la Révélation dans l’Ecriture, et par la Raison chez les philosophes païens, au-delà d’une apparence contradictoire, du visible vers l’invisible, et du sensible à l’intelligible.
AnalogieInitialement en grec : proposition parfaite, identité du rapport unissant deux à deux les termes de deux ou plusieurs couples. Par extension : le raisonnement par analogie est utilisé comme moyen de reconnaissance du Dieu inconnaissable (Plotin, Philon…).
AnthropocentrismeTendance de l’homme à se considérer comme le centre de l’univers. Ne pas confondre avec anthropomorphisme : tendance à concevoir les forces naturelles ou les états surnaturels non seulement comme doués de sentiments humains (animisme), mais entièrement sur le modèle de l’homme.
AnthropologieC’est la science de l’homme qui embrasse entre autres choses :
La Physiologie, branche de la science naturelle qui étudie les mystères des organes et leurs fonctions dans l’homme, dans les animaux et les plantes. Elle comprend aussi, et spécialement :
La Psychologie, cette grande science de l’âme, de nos jours si négligée, âme considérée tant comme entité distincte de l’esprit, que dans ses relations avec l’esprit et le corps. Dans la science moderne, la psychologie s’occupe seulement, ou principalement, des conditions du système nerveux et ignore, presque totalement, l’essence et la nature psychique. Les médecins appellent psychologie la science qui traite de l’aliénation mentale, et la chaire qui, dans les facultés, est consacrée à l’étude de la folie, porte cette étiquette.
AnthropomorphismeTendance à concevoir les forces naturelles ou les états surnaturels non seulement comme doués de sentiments humains (animisme), mais entièrement sur le modèle de l’homme.
ApophatiqueAdjectif du grec apophasis : négation. Se dit surtout d’une théologie négative : qui propose un discours sur Dieu à base de seules propositions négatives, basées sur la croyance que Dieu est indicible, inexprimable. On ne peut dire de Dieu que ce qu’il n’est pas, et non pas ce qu’il est. Ses attributs ne peuvent être indiqués que négativement.
AporieDu grec aporia : absence de passage. Impasse logique : résultant de l’égalité de deux raisonnements contraires entre lesquels l’esprit critique est incapable de choisir.
ArcanesDésigne un concept hermétique dont le secret ne doit être connu que des seuls initiés. (En occultisme, c’est le nom des cartes, ou lames, du jeu de tarot utilisé à des fins divinatoires : 22 arcanes majeurs et 56 arcanes mineurs.)
ArchétypeDu grec arke : commencement et typos : modèle. En métaphysique, modèle originaire, prototype dont les objets, dont nous avons l’expérience, ne sont que des copies. Chez Jung, modèles originels des représentations symboliques issues de l’inconscient collectif.
ArchontesDans la Grèce antique, les archontes (en grec ancien , de , « commander, être le chef ») sont des dirigeants politiques, présents dans la plupart des cités grecques.
Dans le contexte ésotérique :
Nous pouvons considérer les Archontes comme la progéniture de Sophia mais pas dans le même sens que les espèces nées et nourries dans le sein de Gaïa, à savoir la biosphère terrestre.
Ils sont, en fait, appelés Archontes (du Grec, archai “primordial, premier, antérieur”) parce qu’ils émergèrent dans le système planétaire avant que la Terre ne fût formée en un habitat propre à la vie.
Dans le Manichéisme, les Archontes sont les dirigeants d’un royaume au sein du « Royaume des Ténèbres », qui forment ensemble le Prince des Ténèbres.
Un trait caractéristique du concept gnostique de l’univers est le rôle joué dans presque tous les systèmes gnostiques par les sept archontes créateurs de monde. Ces Sept sont dans la plupart des systèmes des pouvoirs semi-hostiles, et sont considérés comme les dernières et les plus basses émanations de la Divinité ; au-dessous d’eux – et souvent considéré comme procédant d’eux – vient le monde des puissances réellement diaboliques.
Arts libérauxTerme qui désigne les disciplines intellectuelles fondamentales dont la connaissance depuis l’Antiquité hellénistique et romaine était réputée indispensable à l’acquisition de la haute culture.
Les arts libéraux étaient groupés en deux cycles :
* le trivium, comprenant la grammaire, la rhétorique et la dialectique, et
* le quadrivium, groupant les quatre branches des mathématiques (arithmétique, géométrie, astronomie et musique).
AssonanceMot qui vient du latin assonare (faire écho).
Reprise d’un même son, plus particulièrement de la voyelle accentuée à l’intérieur d’une même phrase ou du même vers.
En ésotérisme méthode utilisée pour entrer en résonance avec l’égrégore d’une force que l’on souhaite évoquer ou invoquer.
AthéQui nie l’existence de Dieu.
AttributQualitée rapportée au sujet. Chez Descartes et surtout chez Spinosa : ce qui est perçu de la substance unique comme constitutif de son essence.
AutreEn tant qu’il forme un couple avec le Même (marque de l’identité), l’Autre (marque de l’altérité) est en rigueur une qualification indépassable. L’autre se manifeste par la séparation (ou la différence) et aussi, logiquement, par la possibilité de combler cette séparation, ou cette différence.